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Abat-sons : planches de bois bardées d'ardoises ou de plomb garnissant dans les clochers les ouvertures placées au niveau des cloches.
Abaque : fine pièce rectangulaire, attenante au chapiteau et surmontant la corbeille. A ne pas confondre avec le tailloir, qui occupe la même situation mais qui n'est pas solidaire du chapiteau.
Abbaye : monastère dirigé par un(e) abbe(sse).
Abbé : Etymologiquement, de l'araméen "abba" : père. supérieur d'un monastère d'hommes érigé en abbaye.
Abside :
extrémité semi-circulaire ou polygonale d'une nef.
Absidiole : chapelle semi-circulaire qui ouvre sur le transept.
Anachorète : ermite, c'est-à-dire religieux contemplatif se retirant du monde pour mieux prier Dieu
Anastasis :
descente aux enfers du Christ
Angevine (voûte) :
voûtes très bombées; de sorte que la clef de voûte est plus élevée que la clef des arcs formerets et doubleaux.
Antependium :
parure du devant de l'autel.
Apocryphe : l'adjectif apocryphe se rapporte originellement à un écrit caché. Il désigne plus globalement un écrit suspect dont l'origine est postérieure à la date prétendue.
        Après la mort du Christ, de nombreux écrits sont apparus qui prétendaient apporter des éléments supplémentaires sur la vie de Jésus et de ses proches ou révéler des enseignements que le Christ aurait réservé à un petit nombre. L'Eglise combat généralement ces évangiles apocryphes (d'abord appelés évangiles étrangers) dès leur apparition, les condamnant comme des hérésies qui s'écartent du canon (la règle). Cependant, certains bénéficient d'une reconnaissance officielle. Le tri s'effectue jusqu'en 367, date à laquelle le canon est définitivement fixé.
        Pourtant, même les écrits reconnus ont été étouffés car les maladresses qu'ils montrent jettent la suspicion sur les véritables évangiles. Ainsi, l'évangile du pseudo-Thomas, qui relate des épisodes de l'enfance du Christ, prête à celui-ci des miracles fantaisistes et surtout des réactions de colère qui sont loin de l'esprit des Evangiles. Mais si la doctrine dédaigne ces écrits (ce qui est parfaitement compréhensible au regard de leur teneur théologique) ils présentent tout de même pour nous un intérêt : ils constituent, avec les Evangiles eux-mêmes et la Légende dorée de Voragine, une source importante d'inspiration iconographique. Ils sont indispensables au culte marial.
Arcade : ensemble composé d'un arc et des montants qui le soutiennent.
Arcature : décor architectural constitué d'un ensemble d'arcades.
Arc-boutant : arc extérieur à l'édifice, accolé à un mur pour transférer la poussée d'une voûte vers un pile de pierre appelée culée. Les arcs-boutants peuvent être à deux niveaux et/ou à double volée. Il s'agit d'une invention romaine. Leur première utilisation dans les églises de France date de 1125, suite à l'effondrement de la voûte de Cluny. Cet outil architectonique, jugé initialement peu séduisant, se généralise progressivement avec le gothique et son esthétique s'améliore.
Arc brisé : arc composé de deux arcs de cercle.
Arc de décharge : arc placé au-dessus d'un linteau ou d'arcades pour les aider à supporter le poids du mur qu'ils soutiennent
Arc diaphragme:
mur intérieur en pignon monté sur arc transversal, pour porter les pannes de la charpente. (définition extraite du petit glossaire pour la description des églises, Jean Cabanot).
Arc doubleau :
arc séparant deux parties de voûte ou renforçant un berceau.
Arc à double rouleau :
arc à double rangée de claveau.
Arc en accolade :
arc formant une accolade. Les arcs en accolade sont d'origine extrême-orientale. On les trouve surtout dans l'art bouddhique. En Occident, ils apparaissent d'abord dans des décors de tombeaux. Ils se répandent ensuite sous des formes diverses en Angleterre. On les voit dans des décors gothiques flamboyants et dans l'architecture civile, surmontant des fenêtres à meneaux.
Arc en mitre :
arc non ogival, formant un angle
Arc en plein cintre :
arc en demi cercle.
Arc en tiers-points :
arc brisé dans lequel on peut inscrire un triangle équilatéral.
Arc formeret :
arc placé à la rencontre d'une voûte avec le mur portant.
Arc outrepassé :
voir outrepassé
Arc réhaussé :
arc dont les premiers claveaux forment un alignement vertical (comme un prolongement des colonnes sur lesquelles il repose) avant de se rejoindre, de sorte que sa hauteur est supérieure à son diamètre
Architrave : dans une colonnade, pièce rectiligne de longue portée reposant sur les colonnes par l'intermédiaire des chapiteaux.
Archivolte :
arc qui surmonte l'ensemble des voussures
Arianisme :
doctrine énoncée par Arius en 320 et selon laquelle Dieu est incréé et inengendré. Elle remet en cause la nature divine du Christ puisque celui-ci a été engendré par la volonté de Dieu et ne saurait donc être son égal. Le Christ, le Père et l'Esprit sont trois substances séparées, ce qui remet en cause l'unité de la trinité. L'arianisme est condamné au concile de Nicée en 325, sans apaiser la querelle qui secoue l'Eglise. Un compromis qui admet une inégalité entre le Dieu et le Christ est admis aux conciles de Rimini et de Séleucie. Il sera adopté par les Goths. L'arianisme ne sera définitivement rejeté qu'en 381 (concile de Constantinople. Les Goths n'abandonnent l'arianisme que deux siècles plus tard).
Assomption :
montée au Ciel de la Vierge.
Astragale :
anneau à la base d'une corbeille de chapiteau.
Attentat d'Agnani
:
Philippe le Bel entretenait de longue date une relation houleuse avec le pape Boniface VIII. En 1296, le pape ordonne au clergé de ne pas payer la décime que le roi veut prélever sans son accord. La querelle s'aggrave lorsque le roi de France fait condamner un évêque protégé du pape. Boniface veut réunir en 1302 un Concile pour corriger le roi. Philippe le Bel le contre en convoquant les Etats généraux à Notre-Dame de Paris et en obtenant le soutien du clergé. Le pape voulant excommunier le roi, ce dernier lui envoie Guillaume de Nogaret pour arrêter la procédure d'excommunication. Ils se retrouvent à Agnani en 1303. L'entrée du lieu où séjourne le pape est forcée. Sans que le fait soit avéré, on prétend que Nogaret en est responsable et même qu'il aurait giflé le Saint-Père. Celui-ci meurt quelques jours plus tard. Le roi ouvre ensuite un procès contre Boniface, tandis que le successeur de celui-ci, Benoît XI, menace d'excommunier Nogaret. La mort rapide de Benoît XI (1304) permet l'élection de Clément V. Sous la pression du roi, celui-ci s'installe en Avignon et condamne les templiers. Les papes resteront en Avignon jusqu'en 1377.

Balustrade : rangée de balustres, c'est à dire de petites colonnettes. Cet élément décoratif peut se trouver à l'extérieur devant une claire-voie ou un pignon ou à l'intérieur le long des tribunes ou pour orner les croisillons.
Bandes lombardes :
bandes verticales ou lésènes reliées entre elles par de petits arcs. On les rencontre fréquement dans l'art roman.
Baptistère :
le baptistère est le lieu où se pratique la baptême. Il abrite initialement une petite piscine appelée cuve baptismale (pour les immersions complètes). A l'origine, il se situait hors des lieux de culte avant d'y être intégré sous forme de chapelle abritant les fonds baptismaux (exemple de Saint Léonard de Noblat en lien).
Barlongue :
voir Voûte.
Bas-côté :
voir collatéral
Basilique :
à l'origine la basilique est un édifice antique, une sorte de forum fermé, formé d'un bâtiment rectangulaire divisé en trois nefs. Par la suite, les première églises ayant repris cette forme architecturale sont nommées ainsi. Ce sens n'est cependant pas celui qui est retenu aujourd'hui. Dans la majorité des cas, une basilique est un édifice qui a reçu ce titre honorifique, décerné par le pape, en raison de son prestige particulier. C'est pourquoi des cathédrales (maison de l'évêque) peuvent être aussi des basiliques (comme Saint-Denis, à la fois cathédrale et basilique).
Bâtière:
voir Linteau en bâtière
Berceau (voûte en) :
voir Voûte
Billettes :
éléments décoratifs constitués de tronçons de tores assemblés en damier.
Boudins toriques :
les boudins toriques sont des moulures en forme de cordon. Ils peuvent servir de voussures dans des portails romans, ou encore prendre la place d'ogives dans des voûtes romanes, à ceci près qu'ils sont purement décoratifs et ne jouent aucun rôle porteur.
Bouvines (bataille de) : victoire remportée par Philippe Auguste en 1214, contre une coalition anglo-germanique dirigée par Jean sans Terre et Othon IV. Elle est considérée comme la première manifestation du sens national et permit au roi d'agrandir son territoire par la confiscation des possessions du roi d'Angleterre.

Canossa : voir Réforme grégorienne.
Cantonné :
un pilier est cantonné lorsque ses angles saillants reçoivent des colonnes engagées. Une colonne est dite cantonnée lorsqu'elle intègre l'angle rentrant d'un pilier cruciforme.
Capitulaire (salle) :
également appelée salle du chapitre. Les moines s'y réunissaient quotidiennement pour y discuter un chapitre de la règle de Saint Benoit, pour y avouer leurs fautes ou pour y résoudre des problèmes administratifs. Le chapitre élisait l'abbé chargé de diriger l'abbaye. On trouve des salles capitulaires non seulement dans les monastères mais aussi dans la plupart des cathédrales : c'était en effet l'un des centres de décision de l'évéché. Ex : la magnifique salle capitulaire de Tolède.
Catharisme : les cathares estiment vivre dans la tradition des premiers apôtres et rejettent l'Eglise romaine et tous ses sacrements. Leur Eglise est dirigée par des Bons chrétiens (hommes et femmes) qui ont reçu le consolament, seul sacrement cathare, qui se fait par imposition des mains, et qui remplace tous les sacrements chrétiens traditonnels. Ils choississent parmi eux un évêque et des diacres itinérants. Leur doctrine repose sur une doctrine dualiste de l'Evangile, où ils voient une opposition entre le monde terrestre qui appartient au Mal et le monde céleste qui ne connaît que le Bien. Le diable aurait emprisonné des âmes célestes qu'il aurait entraînées dans sa chute dans des corps de chair. Les cathares cherchaient donc à réveiller la part divine de ses âmes assoupies et condamnaient le corps de diverses façons : interdiction de consommer des produits issus du coït (nourriture par conséquent végétarienne), trois jours de jeûne au pain et à l'eau par semaine, trois carêmes de 40 jours, abstinence absolue, interdiction de voler ou tuer (même un animal), obligation de travailler de ses mains... Le catharisme fut surtout vigoureux dans le sud-ouest de la France et dans le nord-est de l'Espagne. Après l'échec des prêches de Saint Dominique, Innocent III lança en 1208 une croisade contre les cathares (aussi appelés Albigeois) et organisa l'Inquisition pour les juger. Elle fut menée en France par Simon de Montfort (chef des armées) et Arnaud Amaury (chef spirituel). Elle fut l'occasion de grands massacres (sac de Béziers : "Tuez les tous, Dieu reconnaîtra les siens"). La lutte contre le catharisme fut aussi ressentie comme celle du Nord contre le Midi, notamment lors de la seconde croisade contre les Albigeois (1221). Le traité de Paris met officiellement fin au conflit en 1229 mais certaines villes ne tombèrent que bien plus tard (Montségur, 1244).
Chaire : petite tribune surélevée accessible par un escalier qui permet au prêtre d'être des fidèles lorsqu'il prêche. On trouve des chaires en bois, en pierre...La chaire de la cathédrale Saint Stéphane de Vienne est probablement l'une des plus belles.
Chancel : clĂ´ture en métal, marbre ou bois placée autour du choeur.
Chanoine : les chanoines sont initialement régis par une règle inspirée de saint Augustin, définie vers 654 par Chrodegang. Ils ne sont pas liés par des voeux contrairement aux moines. En 1059 est établie une distinction entre les chanoines séculiers (en contact avec le monde, sans vie communautaire), et les chanoines réguliers qui vivent en communauté tout en assurant des messes, des prédications et sacrements qui leur laissent un contact avec le monde extérieur. Un autre ordre, les chanoines de saint Victor de Paris, est créé en 1108. Ces chanoines suivent une règle plus rigoureuse et leurs activités intellectuelles annoncent la création des grandes universités. Enfin, un troisième ordre, les prémontrés est créé en 1120 par Norbert et privilégie la pauvreté et le travail.
Chapelle : La chapelle peut être un lieu de culte intégré à un établissement (château, collège, hôpital, monastère ...). Dans une église, c'est un espace pour un culte secondaire, dédié à un saint particulier. Enfin, cela peut être une église qui ne constitue pas une paroisse (du fait souvent de la présence d'une autre église proche qui remplit ce rôle.
Chapiteau : pierre qui couronne le fut d'une colonne, généralement composé d'un tailloir et d'une corbeille (voir ces mots). Les chapiteaux portent généralement un décor. Celui-ci peut-être composé de simples feuillages (feuilles d'acanthe ou crochets, très répandus dans l'art gothique), de compositions végétales complexes, d'animaux étranges ou de scènes historiées (décors plus fréquents dans l'art roman). Plus rarement, le chapiteau est cubique et sans décor (art carolingien) ou à godrons.
Châsse ou reliquaire : coffre souvent très richement orné ou l'on garde les reliques d'un saint. Les châsses peuvent prendre toute sorte de formes (main, statuettes, croix...). Cf. reliques.
Chauffoir :
c'est la seule pièce chauffée de l'abbaye. Elle était essentielle l'hiver pour les malades et souvent accolé au scriptorium pour que l'encre des moines copistes ne gèle pas. Parfois le chauffoir faisait lui-même office de scriptorium.
Chevet :
extrémité orientale d'une église, partie extérieure du choeur ou de l'abside.
Choeur :
partie d'une église qui abrite l'autel et dont l'accès est réservé au clergé. Stricto sensu, c'est la partie droite entre le transept et l'abside, même qi par extension, il peut désigner l'ensemble. Dans les cathédrales, il est très souvent entouré d'un déambulatoire, dont il est séparé soit par une grille, soit par des clôtures (de bois ou de pierre), et de chapelles. Le choeur a souvent été, également, séparé de la nef par un jubé, ce qui rompait l'unité de l'espace dont on bénéficie désormais en entrant dans la plupart des cathédrales. Aujourd'hui, cet isolement complet du choeur ne se retrouve guère que dans les cathédrales espagnoles (coro). Voir clôture, jubé.
Chrisme :
monogramme du Christ, formé des deux premières lettres de son nom en grec (X, P) ainsi que de l'alpha et de l'omega.
Cintre :
voir arc en plein cintre
Claveau :
pierre entrant dans la composition d'un arc.
Clef de voûte :
pierre placée à l'intersection des nervures qui soutiennent une voûte. La clef peut être pendante (exemple de la première chapelle sur la partie droite du déambulatoire de la cathédrale de Senlis).
Clocheton : petit clocher ornant la base d'une flèche ou les angles d'un édifice (exemple de la cathédrale de Rouen).
Concile de Trente
:
assemblée écclésiastique qui s'est réunie de 1545 à 1563 dans la ville de Trente. Le but des réflexions menées était de contrer la Réforme protestante. La Contre-réforme eut des implications artistiques, notamment sur le plan pictural : retour aux écritures, et notamment à l'ancien testament (pour contrer les accusations selon lesquelles les prêtres catholiques étaient ignorants) ; réalisations d'oeuvres devant frapper les imaginations et ranimer la piété.
Cloître :
le cloître est constitué de quatre galeries encadrant un jardin. On trouve souvent deux points d'eau : un puits au centre (destiné à collecter les eaux de pluie) et un lavabo sur l'un des côtés (pour les ablutions). C'est à la fois un lieu de méditation et un lieu de passage. Dans les monastères, la salle capitulaire, l'église, le réfectoire (entre autres) ouvrent souvent sur le cloître.
Clôture :
les clôtures enserrent le choeur et les stalles des chanoines. Elles marquent la séparation ente les religieux et les simples fidèles. A l'origine, elles étaient souvent totales, instaurant une rupture entre le choeur et la nef, marquée par un mur percé d'une porte. Elles étaient donc à la fois séparation et lien (surtout lorsqu'elles étaient surmontées d'un jubé) Elles sont souvent ornées de programmes iconographiques très développées, notamment lorsqu'elles séparent aussi le choeur du déambulatoire (Chartres, Albi...). Voir aussi Jubé.
Claire-voie :
ensemble des fenêtres éclairant un vaisseau.
Collégiale :
église qui, sans être une cathédrale, possède un chapitre de chanoines.
Collatéral : nef
latérale d'une église. Si sa hauteur est inférieure à celle de la nef principale, elle est nommée bas-côté.
Colonne : support (pilier) généralement cylindrique. Les colonnes peuvent être monolithes ou composées de plusieurs tambours. Elles sont adossées lorsqu'une petite partie de leur fut est noyée dans la maçonnerie d'un pilier ou d'un mur. Elles sont engagées lorsqu'il n'y a plus qu'une demi-colonne qui ressort de la maçonnerie. Elles sont cantonnées quand elles se glissent dans les angles rentrant d'un pilier cruciformes. Elles sont fasciculées lorsque qu'elles sont réunies en faisceau. Elles sont accouplées lorsqu'elles se présentent par deux.
Commende : le régime de la commende, instauré par Clément VI (1342-52) implique pour une abbaye de perdre partiellement son autonomie puisque son abbé est alors choisi par le Pape parmi les membres du clergé séculier. L'abbé ainsi nommé perçoit les revenus de l'abbaye et s'occupe de sa gestion tandis que le pouvoir spirituel est remis aux prieurs. Par la suite, la possibilité de confier un bénéfice ecclésiastique à un clerc ou même à un laïc s'étend aux souverains. En France, c'est le concordat de Bologne (1516) entre François Ier et Léon X qui permet l'instauration d'une commende royale et non papale. Le passage à ce régime marque souvent le début d'une décadence des moeurs, l'abbé ne se souciant que de son propre profit.
Console : socle sur lequel repose une statue ou une ogive qui ne retombe pas sur une colonne.
Convers : membre non-clerc d'une communauté religieuse, qui ne chante pas au choeur et est chargé du service domestique de la communauté monastique, notamment des travaux les plus pénibles (agriculture). Il n'a pas voix au chapitre, c'est-à-dire qu'il n'a pas à donner son avis. Les convers n'ont pas la même instruction que les moines et n'ont pas les mêmes obligations spirituelles (leur emploi du temps ne laissant pas autant de place à la méditation).
Contrefort : massif maçonné, formant une sorte de pilier engagé, assurant la stabilité d'un édifice en lui apportant un appui extérieur. Voir arc-boutant, culée.
Corbeau : pièce en saillie sur un mur, ayant un rôle de support. Le corbeau n'a pas la fonction décorative des modillons, cul-de-lampes ou consoles.
Corbeille : dans un chapiteau, partie principale autour de laquelle se déploie un décor géométrique, végétal ou historié.
Cordelière : élément décoratif sculpté en forme de corde
Coupole : voûte hemisphérique lorsque la coupole est construite sur un plan carré ou octogonal, le passage du carré ou de l'octogone à la sphère se fait par le biais de trompes ou de pendentifs
Courtine : mur rectiligne reliant deux tours.
Crochet : ornement en forme de crosse végétale, de bourgeon recourbé.
Croisade des albigeois : voir catharisme.
Croisillon : le terme croisillon, selon certains spécialistes, ne devrait être employé que pour désigner la traverse d'une fenêtre à meneaux. Cependant, son acception la plus courante est celle qui désigne le bras du transept, et c'est dans ce sens que nous l'employons.
Crypte : espace généralement aménagé en dessous du choeur et qui abrite les corps de saints et parfois de rois.
Culée : élément de maçonnerie destinée à contenir la poussée d'un arc, d'une voûte. La culée est aussi appelée pile.
Cul-de-four : voûte formée d'une demi-coupole (quart de sphère). Lien sur la photo du choeur de Sant Jaume de Frontanya, Catalogne.
Culot : support d'une retombée d'ogive lorsque celle-ci ne repose pas sur une colonne.

Déambulatoire : à l'origine, couloir inventé par Grégoire le Grand pour permettre de circuler autour des reliques. Il s'agit plus généralement d'une galerie entourant le choeur et reliant les bas-côtés. Cette galerie sera progressivement dotée de chapelles rayonnantes (Xe ou XIe siècle), associant des reliques à un autel. L'ensemble s'inscrit dans un mouvement de reconquête de l'espace par le fidèle, qui date de l'époque romane. En édifiant des chapelles rayonnantes autour d'un déambulatoire, on libère de la place en avant du chevet.
Desamortizacion : réforme engagée en 1835 en Espagne à la suite de la première guerre carliste. Le ministre libéral Mendizabal fait voter une série de mesures supprimant les ordres religieux et confisquant leurs biens. Tous les monastères espagnols furent profondément affectés par cette réforme (comme le furent les monastères français en 1791).
Dormition : mort de la Vierge.
Double rouleau : voir arc en double rouleau.
Doubleaux :
voir arcs doubleaux.

ébrasement : agencement en oblique, par rapport au plan du mur, des piédroits d'une baie ou d'un portail.
Ecoinçon :
espace entre deux roses ou deux arcades insérés dans une bande ou dans une baie.
Elévation :
face verticale d'un édifice (à l'intérieur comme à l'extérieur).
Enfeu :
niche abritant un tombeau (et souvent un gisant). Voir gisant, transi .
Engagée (colonne) :
demi-colonne qui se fond dans un mur ou dans une colonne plus large.
Entablement :
ensemble reposant sur des colonnes et comprenant quatre parties, l'architrave, la frise, la corniche, le fronton.

Gâble : couronnement triangulaire au-dessus d'une baie ou de l'archivolte d'un portail. Voir pignon.
Geminé :
fenêtres, arcades, colonnes groupées par deux sans être en contact (souvent séparés par une mince colonne)
Gemme :
l'art carolingien montre un goût prononcé pour les gemmes antiques, qu'on trouve sur les reliquaires (et autres objets religieux) ou encore les sceaux. La châsse de sainte Foy, par exemple, en est couverte. Ce goût se perpétue dans l'art roman et à la naissance du gothique. Suger amasse des pierres aux origines parfois lointaines et la châsse des rois mages, à Cologne, en est richement dotée. Le pillage de Constantinople, en 1204, permet la diffusion de nouvelles richesses, notamment de pierres gravées. L'usage de ces pierres comme sceaux est alors fort répandu. On les trouve aussi dans des reliures. Certaines font l'objet d'un culte. On leur prête des vertus surnaturelles et de nombreuses légendes leur sont rattachées. De nombreuses pierres sont aussi créées de toutes pièces à cette époque. Les gemmes antiques gravés sont inventoriés dans des Lapidaires. Leurs motifs, ainsi recensés, inspirent le bestiaire gothique (et celui des primitifs flamands comme Bosch). On y retrouve notamment les grylles, créatures composées de têtes (multiples ou non) et de pattes, sans corps. Ces bestioles sont utilisées pour représenter des figures infernales (manuscrits), des motifs fantaisistes (miséricordes de stalles).
Gisant :
statue ornant un tombeau et représentant le décédé (avant sa mort), allongé, le plus souvent les mains jointes. Un petit animal est fréquemment présent aux pieds de la statue -parfois remplacé par un coussin). Les gisants, contrairement aux transis ne sont pas présentés de façon réaliste. Les visages et les membres sont ceux de jeunes vivants endormis, les vêtements, souvent maginifiques, ont les plis qu'ils devraient avoir si la statue était à la verticale. A leur propos, Philippe Ariès écrit : " Ces gisants ne sont ni des morts ni des vivants dont on souhaite conserver la ressemblance (...) ils sont des beati, des bienheureux". Parfois, les gisants sont différenciés selon leur fonction : le chevalier tient son épée à deux mains, l'évêque tient sa crosse et bénit de l'autre main, le roi tient son sceptre. Le plus souvent ils sont en prière. Certains gisants quittent leur attitude de sommeil et lisent (tombeau d'Aliénor d'Aquitaine à l'abbaye de Fontevrault ; gisants de la cathédrale de Francfort). La basilique Saint-Denis recèle de nombreux exemples de gisants royaux. Voir transi, enfeu.
Godron :
le godron est un motif composé d'une succession de renflements. On en trouve surtout dans l'art roman, notamment sur les chapiteaux (exemple de Lessay) ou bénitiers.
Grande arcade :
arcade faisant communiquer la nef centrale et les bas-côtés.

Harmonique (façade) : inventée par les architectes normands au milieu du XIe siècle, la façade harmonique est d'une composition assez simple. C'est un rectangle divisée en trois parties - avec chacune un portail - dont la plus large se trouve au centre. Les deux parties latérales sont surmontées de tours abritant les cloches et qui sont normalement symétriques. Ce type de façade permet un accès plus direct du fidèle à la cathédrale.
Héjire :
en 622, Mahomet doit fuir la Mecque pour Médine. Cet événement marque l'an I du calendrier musulman.

Imposte : pierre saillante reposant sur un piédroit ou un pilier
Incrédulité de Saint Thomas :
lorsque le Christ ressuscité se présente aux apôtres, Saint Thomas met en doute la réalité de ce qu'il voit. Le Christ l'invite alors à toucher la plaie de son côté pour le guérir de son incrédulité. On oppose généralement cette scène, où le Christ accepte un contact charnel, au Noli me tangere, où il le refuse.
Inquisition :
la Sainte Inquisition est une juridiction ecclésiastique spécialisée dans la lutte contre les hérésies, qui joua un rôle important du XIIIe au XVIe siècle. Organisée en 1231 par Grégoire IX, qui la confia aux dominicains, sa première mission fut d'éliminer les cathares, mais elle se chargea par la suite de faire brûler les templiers, des juifs, des musulmans. Innocent IV autorisa l'usage de la question dès 1252. En France, son importance décrut dès la fin du XIVe siècle, alors qu'elle allait connaître son plein essor en Espagne, de 1478 à 1484, sous l'impulsion des rois catholiques et du terrible Torquemada. En 1542 est créée à Rome la Congrégation de la Suprême Inquisition, qui s'occupa du protestantisme et d'autres hérésies. La congrégation changea de nom en 1908 (Congrégation du Saint Office) pour devenir la Congrégation pour la doctrine de la foi en 1965.
Intrados :
surface intérieure d'un arc ou plutôt d'un ensemble d'arcs (voussures). Si beaucoup d'intrados romans ne sont pas ornés (comme à Moissac), les intrados des portails gothiques le sont quasiment tous.

Jessé : Jessé est le père de David. Il est lié à deux types de représentation:
- le songe de Jessé : on voit Jessé entouré de quatre prophètes (Daniel, Jacob, Isaïe, Michée) qui lui annonce la venue d'un Sauveur.
- l'arbre de Jessé : de Jessé allongé part la généalogie du Christ, présentée sous forme d'arbres dont les branches portent des rois et des prophètes. Le Christ trône à la cime. La représentation de l'arbre de Jessé avec les personnages reposant sur des calices de fleurs (et non plus directement sur les rameaux) rappelle les sièges des dieux extrême-orientaux.
Jésuite :
la Compagnie de Jésus fut fondée en 1540 par Ignace de Loyola. L'organisation est de type militaire et très hiérarchisé. L'ordre est dirigé par un préposé général. Les jésuites ont eu un rôle particulièrement important dans la Contre-réforme, dans la colonisation de l'Amérique du Sud, dans l'enseignement. Ils s'impliquèrent dans la lutte contre le jansénisme, le gallicanisme et autres controverses. Leur rôle politique leur suscita suffisamment d'inimitiés pour que l'ordre soit supprimé d'abord au Portugal, en France et en Espagne, puis partout (1773). Il réssucita en 1814. Plusieurs fois, l'enseignement lui fut interdit, mais cela n'empêcha jamais l'ordre de poursuivre son développement, notamment en Amérique.
Jubé :
tribune transversale en forme de galerie, élevé entre la nef et le choeur, dans certaines églises. Le jubé marque la séparation entre le choeur des chanoines et l'église, occupée par les fidèles. La tribune repose souvent sur un mur percé d'une porte appartenant à la clôture. Le prêtre pouvait accéder au jubé depuis le choeur pour lire les évangiles et prêcher tout en étant visible aux fidèles. La plupart des jubés ont été détruits à partir du XVIIe siècle.

Lancette : baie étroite, se refermant en arc brisé.
Lanterne (tour lanterne) :
tour ajourée permettant de faire pénétrer la lumière dans un édifice religieux. On la trouve le plus souvent à la croisée du transept, même si elle peut être placée ailleurs (à l'entrée ou dans une abside latérale).
Las Navas de Tolosa :
en 1212, le roi d'Espagne Alphonse VIII s'apprête à affronter les Almohades. Il obtient du pape Innocent III qu'il décrète une croisade contre les Almohades. Ceci permet à Alphonse VIII d'obtenir suffisamment de renforts pour infliger une défait aux musulmans. C'est la première grande victoire de la Reconquista.
Légende dorée :
ouvrage de Jacques de Voragine contant la vie de saints. Ses hagiographies constituent la principale source d'inspiration de bien des artistes.
Lésène
: pilastre
plat en légère saillie à l'extérieur de l'édifice, sans base ni chapiteau.
Lierne :
nervure liant la clef de voûte aux clefs de voûtes secondaires des tiercerons.
Linteau :
rectangle de pierre ou de bois horizontal, appuyé sur les jambages d'une ouverture, destiné à supporter la maçonnerie au-dessus de cette ouverture (notamment le tympan au-dessus du portail).
Linteau en bâtière : linteau monolithe en forme de triangle.

Magna Carta : texte de 1215 constituant la première charte de droit en Grande Bretagne. Il fonde le refus de l'arbitraire et est à l'origine du régime représentatif puisqu'il établit un conseil des vassaux qui reçoit le droit de consentir à l'impôt. Le conseil deviendra un Parlement un demi siècle plus tard.
Majeures (églises majeures d'Auvergne) : les églises majeures d'Auvergne sont au nombre de cinq : Notre-Dame du Port, à Clermont Ferrand, Saint Nectaire, Saint Saturnin, Orcival et Issoire. Il s'agit de cinq belles églises romanes du XIIe siècle qui, malgré leurs personnalités propres (taille, variations), présentent de nombreuses similitudes. L'élévation de la nef est à deux niveaux, arcades et tribunes, sans fenêtre. Les collatéraux sont surmontés par des tribunes voûtées en demi-berceaux qui soutiennent le berceau central, solution originale au problème du voûtement. A l'extérieur, il n'y donc pas d'étagement vaisseau central-collatéraux. Les arcades des tribunes (et les grandes arcades) sont en revanche reproduites à l'extérieur, ce qui permet d'animer le mur plat. La coupole de la croisée, sur arc-diaphragmes ajourés, est contrebutée par des demi-berceaux, surélevés par rapport au transept, ce qui crée à l'extérieur un massif barlong caractéristique, dominé par un clocher polygonal. Le chevet, doté d'un déambulatoire à chapelles rayonnantes (sauf à Saint Saturnin), dominé par le massfi du transept et le clocher, est modèle d'équilibre. Le décor, composé de billettes, modillons à copeaux, de pierres polychromes, est soigné. A l'intérieur, on note que les chapiteaux historiés se concentrent dans le choeur. Le mur de fond des transepts est orné par un triplet (2 arcades aveugles séparées par un arc en mitre). Plusieurs thèmes spécifiquement auvergnats (singes cordés, supplice de l'usurier, porte-moutons) sont développés dans les chapiteaux de la nef ou du déambulatoire.
Mandorle : en peinture ou en sculpture, forme ovale qui entoure parfois la Vierge sur son trône ou le Christ en majesté.
Meneau : élément de pierre qui sépare une fenêtre en deux ou quatre parties.
Mérimée Prosper (1803-1870) : Mérimée est plus connu en tant qu'écrivain que pour son rôle d'inspecteur général des monuments historiques, qui débuta sous Louis-Philippe pour s'achever sous le Second Empire. Pourtant les amateurs d'art devraient lui vouer un culte. Pendant une trentaine d'années, Mérimée parcourt la France, rescensant les cathédrales et abbayes à l'abandon et dont l'état nécessite une intervention rapide et vigoureuse. Il favorise la carrière du jeune Viollet-le-Duc. Son intervention sauva notamment Conques, Vézelay... Pour plus d'informations, voir ce dossier, réalisé par le Sénat.
Métope : pierre sculptée, posée verticalement, séparant deux modillons
Miséricorde :éléments en saillie situés sous les strapontins des stalles et sur lesquels pouvaient s'appuyer les prêtres pendant les parties de l'office où ils devaient rester debout. Les miséricordes sont souvent ornées de motifs fantaisistes, parfois burlesques ou même grivois (cf. stalles de Saint Bertrand de Comminges, de Tolède...). Cf. stalles.
Modillon : corbeau orné (souvent de figures grotesques) placé sous une corniche comme pour la soutenir.
Moniales : équivalent féminin des moines d'un monastère.
Mouchette : dans une fenêtre, élément courbe du remplage, en pierre (gothique flamboyant)
Mozarabe : les mozarabes sont les hommes demeurés chrétiens dans l'Espagne musulmane. Dans le domaine artistique, l'adjectif désigne le mélange entre les traditions ibériques d'avant l'invasion et l'art musulman.
Mudéjar : art développé par les artistes arabes passés au service des chrétiens après la reconquista espagnole.

Naos : dans le monde byzantin, désigne habituellement la partie centrale de l'église, comprise entre le narthex et le choeur.
Narthex : galerie intérieure précédant la nef d'une église (dans les premières églises, cette partie était réservée aux fidèles non baptisés).
Nef : partie d'une église comprise entre le portail et le choeur dans le sens longitudinal, où se tiennent les fidèles (syn. vaisseau). On distingue les nefs centrales des nefs latérales (ou collatéraux).
Nicolaïsme : pratique des prêtres qui refusaient le célibat. La réforme grégorienne y met théoriquement fin.
Nimbe : auréole.
Noli me tangere :
ressuscité, le Christ apparaît en premier lieu à une femme, Marie-Madeleine. Elle le confond d'abord avec un jardinier (représentation traditionnelle de cette scène avec un Christ muni d'une pelle). Lorsqu'elle le reconnaît, elle tombe à ses pieds et veut le toucher. Le christ l'en dissuade en lui disant "Ne me touche pas !" (en latin, noli me tangere) et lui demande d'aller porter la bonne nouvelle. On oppose généralement cette scène, où le Christ refuse un contact charnel, à l'incrédulité de Saint Thomas, où il l'accepte.

Oblat : Personne faisant don de ses biens à un monastère et promettant d'observer un règlement, mais restant laïque. De manière générale, un oblat est un don. Des parents pouvaient confier leurs enfants comme oblat à une abbaye.
Oculus :
ouverture ronde qu'on trouve notamment dans les remplages des arcatures et des baies.
Ogive : nervure en diagonale qui soutient la voûte d'une travée.
Orant : personnage représenté dans l'attitude de la prière, souvent dans le cadre d'une sculpture funéraire.
Outrepassé (arc) : arc en fer à cheval dont la courbe dépasse celle du demi-cercle, le diamètre de l'arc étant plus large que l'espace entre les piliers qui le soutiennent.

Palatinat : dignité de comte palatin, c'est-à-dire d'un seigneur investit d'une charge par un empereur (Allemagne). De manière plus générale, l'adjectif palatin désigne tout ce qui dépend d'un palais impérial.
Palmette : ornement qui affecte la forme de feuilles disposées en éventail et réunies à leur pied (imitant en cela la feuille de palmier).
Pantocrator : pancrator signifie « tout-puissant ». Ce qualificatif s'applique au Christ lorsqu'il est représenté de face, bénissant de la main droite et tenant un codex de la main gauche (Christ en majesté). On trouve ce type d'image sur de nombreux tympans (notamment dans ceux qui figure l'Apocalypse). Il s'agit d'une création iconographique byzantine, probablement celle qui connut le plus grand succès.
Partage de Verdun : août 843. Aboutissement de la lutte engagée entre Lothaire et ses frères (voir Serments de Strasbourg), qui partage l'empire de Charlemagne en trois zones.
Parvis : espace devant la cathédrale (place).
Pendentifs (coupole sur) : coupole élévée sur quatre triangles sphériques concaves qui permettent le passage du plan carré au plan circulaire. On en trouve, par exemple, à Talmont (croisée du transept), à St Pierre de Saintes (croisillons du transept), à Ste Marie des Dames de Saintes (nef)...
Perpendiculaire (gothique) : ce terme désigne l'art gothique anglais du XVe siècle (approximativement). Il se caractérise par l'enchevêtrement des nervures des voûtes et de grandes verrières. Le choeur de la cathédrale d'Oxford en est un exemple.
Phylactère : banderole à extrêmité enroulée sur laquelle est inscrite un texte ou les paroles d'un personnage.
Piédroits : parties verticales d'une ouverture.
Pignon : couronnement souvent triangulaire d'un mur dont le sommet porte le bout d'une toiture. Ce type d'ornement tringulaire est appelé gâble lorsqu'il ne se trouve pas au niveau du toit et décore une autre partie d'un façade. Voir Gâble.
Pilastre :
pilier rectangulaire en saillie sur un mur; purement décoratif. Il peut comporter un chapiteau.
Pile : voir culée.
Pilier :
les piliers supportent la poussée verticale des voûtes. Ils peuvent affecter plusieurs formes simples (cylindriques, rectangulaires, cruciformes) ou complexes lorsque des colonnes cantonnées viennent se glisser dans les angles rentrants d'un pilier cruciforme et que des colonnes engagées s'ajoutent aux extrémités de la croix, ce qui donne l'impression d'un faisceau de colonnes. Un pilier rectangulaire est dit cantonné lorsqu'il reçoit des colonnes engagés à ses angles saillant. Les piliers se composent généralement de trois éléments : une base, un fût et un chapiteau. Les chapiteaux sont presque toujours ornés, la base l'est parfois et le fût rarement.
Pinacle :
couronnement d'un massif de maçonnerie vertical servant d'une part à améliorer par son poids la stabilité de l'ensemble et d'autre part à décorer les renforts (cf. les nombreux pinacles de la cathédrale de Ségovie).
Portail :
porte monumentale intégrée dans une façade
Prémontré :
ordre de chanoines fondé en 1120 par Norbert
Prieuré :
monastère dépendant d'une abbaye et dirigée par un prieur
Priscillianisme
:
l'évêque Priscillien entreprit vers 370 d'opposer à la vie licencieuse du clergé un ascétisme rigoureux, fondée sur une conception négative du monde matériel, issue du manichéisme. Sa doctrine, malgré le vif succès qu'elle remporte en Espagne du nord, est rapidement condamnée comme une hérésie. En 385, Priscillien est l'un des premiers hérétiques condamnés à mort (décapité et non brûlé vif comme cela se fera par la suite). Le pricillianisme dominera encore en Galicie jusqu'au VIe siècle.
Protomé :
élément décoratif constitué d'un buste d'homme ou d'animal.
Psychomachie :
combat allégorique des vices et des vertus.

Querelle des Investitures : voir Réforme grégorienne.

Reconquista : Guerre menée par les Espagnols, soutenue par l'Eglise catholique pour chasser les musulmans de la péninsule ibérique. Commencée dès le XIe siècle, elle s'achève par la prise de Grenade en 1492. Voir bataille de las Navas de Tolosa.
Redents (ou redans) :
découpure en forme de dent, dont la répétition constitue un ornement.
Réforme grégorienne :
Une réforme du clergé est engagée par le pape Léon IX (1049-54) en 1049. Elle est poursuivie par Grégoire VII (1073-85), qui lui donne son nom. Elle s'achève au début du XIIe siècle. La réforme, d'abord morale, vise essentiellement à mettre fin à la simonie (vente d'indulgences) et au nicolaïsme (concubinage des prêtres). Le célibat devient obligatoire. Au-delà la réforme sert surtout à affirmer la primauté de Rome. Cela conduit au Grand schisme - voir schisme d'Orient - ainsi qu'à une tentative se secouer la tutelle laïque sur le clergé. Sous le pontificat de Nicolas II (1058-61), l'élection pontificale est désormais réservée aux cardinaux, sans intervention de l'empereur germanique. Grégoire VII tente également de supprimer l'investiture laïque des évêques, ce qui provoque la querelle des Investitures. Par la bulle Dictatus papae et le décret sur les investitures (1075), le pape s'affirme comme seul chef de l'Eglise et donc seul apte à nommer les évêques, aux dépens de l'empereur Henri IV. Ce dernier tente de faire déposer le pape, qui réplique en l'excommuniant (1076). C'est alors que prend place l'épisode de Canossa. L'empereur se présente devant le pape, repentant et humble pour implorer son pardon (1077), alors que Grégoire attendait une armée. Le pape ne peut répondre qu'en donnant son pardon. C'est cependant pour lui une fausse victoire, puisque le compromis de Worms (1122), signé par le pape Callixte II, aboutit à un partage entre investitures temporelle (empereur) et spirituelle (pape) : la tutelle laïque n'est pas brisée.
Registre :
bande décorative en sculpture ou en peinture. Le portail de Ripoll comprend ainsi divisé en trois registres principaux horizontaux (divisé à chaque fois en deux sous-registres).
Régulier : voir Séculier.
Relique :
fragment du corps d'un saint ou d'un objet lui ayant appartenu ou ayant servi à son martyre. Les reliques produisent parfois des miracles. On leur prête des vertus protectrices. Lorsqu'un tissu entre en contact avec une relique, il peut devenir une relique secondaire (voir châsse).
Remplage :
réseau de pierre garnissant une rose ou la partie supérieure d'une arcature.
Retable :
Les retables apparaissent au XIème siècle suite à la modification de la place du prêtre lors de l'office. Celui-ci avait coutume de se placer derrière la table d'autel, face aux fidèles. A partir du XIe, le prêtre se place entre l'autel et les fidèles, tournant le dos à ces derniers. Le regard du prêtre et de ses ouailles se porte donc derrière la table (retro tabula). C'est pourquoi on estime alors utile de faire apparaître des décorations derrière l'autel. Lorsque la consécration des églises commence à être étroitement liée à la présence de reliques, des retables reliquaires apparaissent. A la fin du XIVe siècle, les caisses deviennent plus profondes pour recevoir des sculptures et construire un espace en trois dimensions. L'axe du retable (partie centrale) est surélevé.
La réalisation d'un retable met en jeu la collaboration de nombreux artisans (peintres, ébénistes, sculpteurs, menuisiers...) pour créer les trois parties qui le composent : la caisse, la prédelle et les volets. Les volets ont une signification religieuse. Lorsqu'il sont fermés, on ne voit que leur revers, peint en grisaille : c'est la face quotidienne, mais aussi celle du deuil et du carême. Lorsque les volets sont ouverts, ils laissent voir des scènes richement colorées, qui ont un caractère plus festif. La prédelle à une fonction pratique : elle permet de fermer des volets sans avoir à ôter les objets qui reposent sur l'autel. La caisse, aussi appelée huche, est la pièce la plus importante. Elle se compose de trois compartiments, dans lesquels reposent des sculptures produites par groupes qu'il est ensuite possible d'étager pour donner de la profondeur à l'ensemble. La structure des retables anversois est constante. Verticalement, on trouve trois travées, avec une partie centrale surélevée. Horizontalement, l'espace est composé de deux registres. Dans le registre supérieur se déroule la scène principale. Le registre inférieur est généralement découpé en 3 ou 6 petites scènes (1 ou 2 par travée).
Rinceau :
motif ornemental fait d'une tige végétale décrivant des méandres (avec des feuilles ou des fruits de part et d'autre).
Rond-point :
extrémité du choeur qui forme un hémicycle. Le rond-point est divisé en plusieurs pans (souvent cinq).
Ronde-bosse :
sculpture ne s'appuyant sur aucune surface et dont on peut voir tous les cotés
Rose :
baie circulaire, souvent placée dans la partie haute d'une façade lorsqu'elle est de grand format ou surmontant des lancettes au dessus du triforium lorsqu'elles sont de petits formats.
Rotonde :
espace en forme de cercle au sein d'une église. C'est l'une des solutions trouvées pour faciliter la circulation de pèlerins de plus en plus nombreux autour de reliques (voir aussi déambulatoire). Ex : les rotondes de Saint-Bénigne de Dijon et Saint Michel de Cuxa.

Sacristie : salle attenant au transept et servant le plus souvent de vestiaire, parfois de bibliothèque.
Saint Maur (congrégation de) : congrégation créée au XVIIe siècle dans le but de réformer les abbayes bénédictines. Richelieu tente de la fusionner avec l'ordre de Cluny, mais il n'a pas le temps d'achever son oeuvre et la séparation est maintenue. La congrégation est prise en charge par Dom Jean Tarisse, considéré comme son véritable fondateur. Elle est dirigée par un prieur général, élu par un chapitre général qui se réunit tous les trois ans. Elle réunit 191 abbayes et prieurés. La congrégation se distingue par son travail d'érudition. Emportée par la Révolution (1792), la congrégation ne réapparaît pas avec la Restauration.
Schisme d'Orient ou Grand Schisme : une querelle de longue date opposaient les patriaches de Constantinople et les papes romains. Le pape Léon IX, dans le cadre d'une réforme tendant à réformer les moeurs du clergé, affirme la primauté de l'Eglise romaine et avive le conflit. Il produit une bulle excommuniant Michel Cérulaire, patriarche de Constantinople. La bulle est remise à ce dernier trois mois après la mort du pape. Quelques jours plus tard, le patriarche excommunie le nouveau pape. Le divorce est définitivement consommé entre les chrétiens d'Orient et d'Occident.
Schisme d'Occident :
en 1378, l'élection du pape Urbain VI est rejetée, en partie en raison de la personnalité du pape, par de nombreux cardinaux qui élisent un second pape, Clément VII, qui s'installe en Avignon. On tente de sortir de l'impasse en affirmant la supériorité des conciles. Néanmoins le Concile de Pise n'aboutit qu'à l'élection d'un troisième pape, Alexandre V. Un nouveau concile contraint le nouveau pape romain, Grégoire XII, à la démission et dépose les deux autres papes, avant d'en élire un nouveau, Martin V (1417). Cette dernière élection marque la fin du schisme.
Scriptorium :
dans un monastère, atelier où s'effectue la copie des manuscrits (et éventuellement leur enluminure).
Séculier (clergé) :
le clergé séculier s'oppose au clergé régulier. Alors que le second vit en communautés plus ou moins closes et est rattaché à un ordre, le premier est intégré à la vie de la cité et est responsable du culte quotidien.
Séraphin :
de l'hébreu Serafim. Les séraphins sont au sommet de la hiérarchie céleste. Ce sont des êtres hybrides (humains ou animaux) munis de six ailes. Ils gardent le trône de Dieu et ont un rôle d'intercesseurs.
Serments de Strasbourg : 14 février 842. A la mort de Louis le Pieux (fils de Charlemagne), Lothaire devient Empereur. Mais ses frères Charles le Chauve et Louis le Germanique refusent de se soumettre à lui et s'allient par les serments de Strasbourg pour le combattre. On aboutit finalement au partage de Verdun.
Soffite :
pierre sculptée, posée horizontalement (parallèle au sol), séparant deux modillons.
Stalle :
les stalles sont les sièges réservés aux chanoines dans le choeur (souvent clôturé). Chaque chanoine diposait d'une stalle attitrée. Le siège de l'évêque se situe normalement à l'extrémité orientale des stalles sud. La disposition de ces sièges en bois adopte la forme d'un U au sein duquel se trouve l'autel. On trouve souvent un double rang de stalles (stalles hautes et stalles basses). Le plus souvent, les sièges sont en fait des strapontins (dotés au-dessous d'une miséricorde, cf. définition ci-dessus), ce qui permettait un gain de place lorsque les religieux se devaient de rester debout pendant l'office. Les dossiers et les miséricordes des stalles ont servi de support à des sculptures sur bois parfois magnifiques, ornées de programmes souvent originaux, d'autant plus libres qu'ils n'étaient pas destinés aux fidèles.
Suffrageant :
se dit des évêques dépendant d'un archevêque.

Tailloir : plateau carré ou polygonal posé le chapiteau d'une colonne. Il complète souvent le programme iconographique du chapiteau, par exemple avec des inscriptions, comme à Moissac. A ne pas confondre avec l'abaque.
Tétramorphe : représentation des quatre évangélistes sous leurs formes allégoriques (l'ange pour Saint Matthieu, l'aigle pour Saint Jean, le taureau pour Saint Luc et le lion pour Saint Marc). Cette représentation est inspirée par une vision d'Ezéchiel et par la description des quatre Vivants de l'Apocalypse selon St Jean.
Tierceron : nervure supplémentaire dans une voûte qui ne rejoint pas la clef de voûte principale pour s'arrêter à une clef de voûte secondaire.
Tirant : tige métallique tendue entre les retombées d'un même arc doubleau (en travers de la nef).
Tore : anneau entourant le fût d'une colonne.
Transept : partie transversale du plan de l'église, qui coupe la nef principale à la croisée du transept.
Transfiguration : épisode du Nouveau Testament. Le Christ conduit trois de ses disciples, Pierre, Jacques et Jean, au mont Thabor pour prier. Il se manifeste alors à eux "revêtu de gloire" et conversant avec Elie et Moïse.
Transi : gisant représenté de façon plus réaliste, c'est-à-dire non comme un vivant endormi dans ses plus beaux atours, mais bien comme un mort, amaigri et souvent nu, en bonne voie de décomposition. Ce type de représentation apparaît plus tardivement que le gisant. Voir gisant, enfeu.
Travée : portion de voûte comprise entre deux points d'appui (piliers...)
Trêve de Dieu : interdiction de toute violence du mercredi soir au lundi matin.
Triforium : galerie au-dessus des bas-côtés ou des tribunes, composée d'arcatures de faible hauteur, ouvrant sur la nef, le transept ou le choeur. Le triforium peut être aveugle si les ouvertures sont simulées. Si la galerie est réelle, elle peut avoir un mur de fond plein ou à claire-voie. Le triforium se distingue essentiellement de la tribune par la taille de ses baies, moins hautes et moins larges.
Tribune : dans les églises romanes, les tribunes sont les galeries d'arcades qui s'ouvrent sur la nef. Elles constituent le second étage d'une élévation. Rarement aveugles (lorsqu'elles ont pour rôle essentiel de soutenir les murs hauts), elles sont généralement de même larguer que les bas-côtés et peuvent avoir un mur de fond plien ou une claire-voie. Elles seront remplacées dans l'art gothique par le triforium, excepté dans les élévations à quatre niveaux qui superposent tribunes et triforium.
Trompe : arc formant une diagonale à l'intérieur des angles d'un espace carré soutenant une coupole.
Trumeau : pilier divisant en deux le portail pour soulager le linteau.
Tympan : espace compris entre le linteau et l'archivolte d'un portail. Il sert de support à des programmes iconographiques souvent très développés. Parmi les plus beaux exemples on peut citer Conques, Moissac, le portico de la Gloria à Saint Jacques de Compostelle, Chartres...

Vétérotestamentaire : relatif à l'Ancien Testament.
Vierges folles et vierges sages :
Il s'agit d'une parabole rapportée par Matthieu (25,1-13). Dix jeunes filles attendent l'Epoux. Toutes ont des lampes mais seulement cinq d'entre elles ont pensé à prendre également de l'huile. Lorsque l'Epoux arrive, les cinq autres ne peuvent plus s'éclairer et courent acheter de l'huile. Lorsqu'elles reviennent, la porte s'est refermée sur l'Epoux et les cinq vierges sages. Les cinq vierges folles ne peuvent rentrer. Morale de l'histoire:"Veillez donc car vous ne savez ni le jour ni l'heure": il faut donc être prêt à paraître devant le Christ à chaque instant. Les Vierges folles et les vierges sages sont souvent représentées dans les piédroits des portails consacrés au Jugement dernier. Les vierges sages tiennent leur lampe bien droite, de manière ce que l'huile ne soit pas renversée, les vierges folles tiennent leur lampe renversée.
Viollet-le-Duc (Eugène Emmanuel, 1814-1879) : vivement critiqué pour ses restaurations jugées parfois abusives et ses théories sur l'architecture médiévale, Viollet-le-Duc, incontournable, est aujourd'hui en cours de réhabilitation. Autodidacte, Viollet-le-Duc est aidé dans sa carrière par Mérimée, qui lui confie en 1840 son premier chantier, Vézelay. Il poursuit sa carrière sous le Second Empire, restaurant, créant, écrivant (Dictionnaire raisonné de l'architecture française). La chute de l'Empire et la mort de Mérimée l'éloignent de la sphère officielle. Il meurt à Lausanne. Ses principales interventions ont eu lieu sur les cathédrales d'Amiens, Reims, Paris, Clermont-Ferrand, Autun, Auxerre, Saint-Denis, Lausanne, sur Saint Sernin de Toulouse, sur les remparts de Carcassonne, le château de Pierrefonds (Oise)... Viollet-le-Duc a une conception particulière de la restauration : "Restaurer un édifice, écrit-il, ce n'est pas l'entretenir, le réparer ou le refaire, c'est le rétablir dans un état complet qui peut n'avoir jamais existé à un moment donné." Cette idée essentielle s'articule autour de plusieurs conditions : assurer la durée de l'édifice, ne pas refuser systématiquement des adaptations aux usages modernes, tenir compte des aménagements antérieurs, s'appuyer sur des documents scientifiques et des études archéologiques. Dans l'ensemble, les restaurations de Viollet-le-Duc sont plutôt réussies. Elles ont assuré la pérennité de biens des monuments en danger, sans les déformer (seule la restauration de Saint-Sernin est considérée comme moins réussie). Si l'exécution de ses plans souffre parfois de médiocrité, cela est dû à l'insuffisance de ses collaborateurs, plutôt qu'à des erreurs de conception de sa part.
Volée (arc-boutant à double volée) : type d'arc-boutant comportant une pile intermédiaire avant la culée.
Voussures :
arcs concentriques en retrait les uns par rapport aux autres au-dessus d'un portail ou d'une fenêtre. Les voussures sont surmontées d'un archivolte.
Voûte :
couvrement intérieur d'un édifice. Une voûte peut être en berceau (plutôt roman). Elle a alors la forme d'un arc prolongé. On parle de berceau cintré lorsque la voûte est semi-cylindrique, de berceau brisé lorsque deux pans concaves se rejoignent en pointe au faîte. Le berceau est longitudinal s'il est parallèle à l'orientation de l'espace couvert, transversal s'il est perpendiculaire à celle-ci. Les collatéraux sont parfois voûtés en demi-berceau. On voit aussi des voûtes d'arêtes lorsque deux berceaux se croisent en pénétrant l'un dans l'autre (formant une croix de Saint André). Le troisième type de voûte est la voûte d'ogives. Elle peut être quadripartite ou sexpartite (selon qu'elle croise 2 ou 3 ogives, dessinant 4 ou 6 voûtains). La voûte d'ogives est dite barlongue lorsqu'elle forme, à chaque travée, un rectangle dont le côté le plus long est perpendiculaire à la nef.

Westwerk (ou westbau) : massif occidental d'une église intégrant un deuxième choeur. Caratéristique du style ottonien et carolingien, on la retrouve dans le roman des régions influencées par ce style (régions mosane et rhénane). Face au choeur religieux, à l'est, le second choeur symbolise le pouvoir de l'empereur. Il peut également avoir un rôle fonctionnel (partage entre une paroisse et des religieux). Des westwerk sont conservés par exemple à Maastricht (Saint Servais et Onze Lieve Vrouwekerk), à Nivelles...


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