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Anges



Un peu de théorie

 

Les anges sont omniprésents au Moyen Age. L'angélologie est un sujet difficile à traiter, car la frontière qui le sépare des superstitions populaires est mince. Pour éviter les dérives superstitieuses, on réduit le nombre d'anges officiellement reconnus, en éliminant, au VIIIe siècle, les anges apocryphes. L'archange Uriel, pourtant soutenu par l'éminent Isodore de Séville, est ainsi sacrifié. Les anges sont cependant utilisés pour canaliser le polythéisme et les croyances locales, en offrant un substitut.
Outre le concile de Nicée II en 787, plusieurs théologiens se penchent sur leur nature et leur rôle: St Augustin, St Grégoire le Grand, Denys l'Aéropagite, St Anselme...
Pour St Augustin, les anges sont des êtres spirituels et libres (contrairement aux hommes qui sont des créatures corporelles). Leur rôle est multiple : ils célèbrent la gloire divine, transmettent la volonté de Dieu et régissent le monde.

Ci-contre, fresque de la crypte de Notre Dame de Bayeux



St Grégoire définit neuf "choeurs" (c'est-à-dire catégories) d'anges : les séraphins, les chérubins et trônes, les dominations, les puissances et vertus, les principautés, les archanges et les anges. Il avance l'idée que les hommes justes remplacent au ciel les anges déchus.
La première hiérarchie est établie par Denys l'Aéropagite, qui place les séraphins (six ailes) et les chérubins (quatre ailes) au sommet, suivis par les archanges. Ces derniers sont sept, dont seuls trois sont connus : St Michel, St Gabriel et St Raphaël.


Au XIe siècle, St Anselme accepte l'idée de remplacement des anges déchus par des hommes mais n'admet pas que la chute des anges soit la cause de la création de l'homme. L'homme a été créé pour lui-même. D'autres théologiens soulignent l'importance des anges : pour St Bernard, Hildegarde Von Bingen, ils préparent à la vision divine. Ils s'opposent à une tendance rationaliste qui fait de l'ange une simple allégorie.

 

 


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