Historique
Notre-Dame de Chartres a été
inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco en 1979. Sa situation, en
rase campagne (Beauce), lui permet d'être vue de plus loin
qu'aucune autre cathédrale.
La première cathédrale identifiée date du IVe
siècle. Sa fondation est entourée de plusieurs
légendes. La première raconte que deux saints de Sens
seraient venus évangéliser la population de Chartres avant
d'être martyrisés avec une jeune fille du pays, Ste
Modeste.
La crypte aurait été construite au-dessus du puits dans lequel ont été jetés leurs corps. La seconde relate que des évangélistes auraient découvert à Chartres des druides qui vénéraient une Vierge prêt d'enfanter. Certains en déduisent abusivement que la cathédrale a été construite sur un lieu où se réunissaient les druides.
Le flanc sud de la cathédrale
Le groupe cathédral commence à se développer au VIe siècle. En 858, la cathédrale est pillée lors des invasions normandes. En 911, Rollon assiège la ville. Un épisode légendaire prend place dans ce cadre : l'évêque de Chartres aurait mis Rollon en fuite en brandissant le voile de la Vierge. Ce dernier est ainsi devenu l'une des reliques primordiales de la cathédrale.
Les arcs-boutants ajourés
Cinq édifices précèdent la construction de la cathédrale actuelle. Le dernier édifice avait été érigé entre 1020 et 1037, à l'initiative de l'évêque Fulbert. Un incendie, en 1134, détruit des bâtiments proche de la cathédrale mais épargne cette dernière. On décide alors de profiter de l'espace dégagé pour procéder à des transformations. On élève alors la façade actuelle devant l'église de Fulbert. Initialement, l'accès à la cathédrale se faisait par les tours. Vers 1145-55, on décide de faire de la façade en cours d'édification une façade harmonique, sans pour autant détruire ce qui avait déjà construit. Un mur est construit dans l'alignement des deux tours. On y perce les trois portails du Portail royal que l'on peut admirer actuellement. En 1194, un second incendie détruit l'église romane, ne laissant intact que la crypte et la façade. La construction d'un édifice gothique est alors engagée.
L'avancée des travaux est fulgurante puisque le gros-oeuvre est achevé 25 ans plus tard. Trois facteurs expliquent cette rapidité prodigieuse : les fondations existaient déjà (on a utilisé les fondations romanes), les moyens financiers n'ont jamais manqué et la façade occidentale est en grande partie conservée. On lui ajoute seulement, entre les tours, la rose et la galerie des rois. Quelques transformations sont ensuite effectuées. En 1506, on remplace le beffroi en bois de la tour nord par une flèche de pierre de style gothique flamboyant.
En 1514 commence la réalisation de la clôture du choeur. Au XVIIIe, le chapitre décide la destruction du jubé. La Révolution a relativement épargné la cathédrale, puisque l'essentiel des pertes concernent le mobilier et non la sculpture ornementale. En 1836, suite à un incendie qui détruit la charpente, on édifie au dessus de la nef une charpente métallique, refaite en 1998.