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Le culte de la Vierge prend son essor au Concile
d'Ephèse : Marie est alors proclamée "mère
de Dieu" par opposition à ceux qui ne voulaient
voir en elle que la mère de la part humaine du Christ.
Le développement du culte est progressif, avec l'institution
de fêtes mariales (la doctrine de l'Assomption apparaît
au 6e siècle). Il prend une importance particulière
au 13e siècle, que certains historiens nomment le "siècle
de Marie". La Vierge est considérée comme
une médiatrice entre le Ciel et la terre, comme une
consolatrice. Les lieux de culte qui lui sont dédiés
se multiplient (Aix-la-Chapelle, Chartres, Paris...), on vénère
ses reliques (comme le soulier de la Vierge offert par Charlemagne
à Soissons ; voile de Chartres ; chasuble offerte par
la Vierge à San Ildefonso de Tolède). Les cisterciens
se placent sous le patronage de la Vierge et adoptent un habit
blanc, image de sa pureté. A cette époque, on
attribue à la mère du Christ de nombreux miracles,
comme les miracles de lactation, par lesquels Marie guérit
ou encore donne à Saint Bernard de Clairvaux son éloquence.
Le culte marial s'étend au-delà du Moyen Age
: Louis XIII place la France sous le patronage de Marie ;
le pape Pie IX (XIXe siècle) fait de l'immaculée
conception, longtemps débattue, un dogme (rappel :
le dogme de l'immaculée conception n'est pas relatif
à la conception virginale du Christ mais au fait que Marie, dès sa conception, soit préservée de tout péché).
Vierge auvergnate, musée du Louvre
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