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La vie de St Martin nous est
rapporté par deux célèbres biographes,
Sévère Sulpice et Grégoire de Tours.
Martin (316?-397) naît en Hongrie, où son père,
militaire romain, était en garnison. Fils de soldat,
il doit servir dans l'armée, mettant entre parenthèses
son désir d'être moine. |
En 337, près d'Amiens,
il rencontre un pauvre nu et lui offre la moitié de son
manteau (à gauche , vitrail de la Sainte
Chapelle de Paris, conservé au Musée de Cluny,
Paris) (à droite, chef reliquaire de Saint Martin, école
d'Avignon, 2e quart du 14e siècle, provenance de l'église
de Soudeille (Corrèze), conservé au musée
du Louvre) |
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Le partage du manteau, transept
sud de Chartres (à gauche) et Musée du Louvre,
broderie provenant de Grenjadarstadt, Islande, XIV-XVI
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Pour défendre Martin contre les franciscains
(dans une situation semblable, St
François d'Assise aurait donné tout son
manteau) , ses biographes prétendent que s'il n'a pas
tout donné c'est que le manteau était une propriété
de l'armée romaine. Quoiqu'il en soit, la nuit qui
suit cet acte de charité, le Christ apparaît
à Martin vêtu du demi-manteau. Celui-ci se convertit
et entre au service de St Hilaire, évêque de
Poitiers. Ce dernier est exilé par les hérétiques
ariens. Voyageant à travers l'empire, Martin lutte
ensuite contre l'arianisme.
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Quand St Hilaire revient d'exil, il retourne
en Gaule et fonde le premier monastère de Gaule à
Ligugé. Un miracle, la résurrection d'un catéchumène
(ci-contre, chapiteau de Moissac),
lui apporte la célébrité. Contre son
gré, il est ordonné évêque de Tours
en 371. Il choisit d'assumer sa charge tout en menant une
vie de moine au monastère de Marmoutiers, qu'il fonde
après son élection. Il poursuit son oeuvre d'évangélisation
des campagnes, dans son diocèse et au-delà.
Musée du Louvre, broderie provenant de Grenjadarstadt,
Islande, XIV-XVI
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C'est dans le cadre de cette mission que se
produit un autre miracle célèbre. Alors qu'il
veut abattre un arbre sacré pou les païens, il est
menacé par un dignitaire qui abat l'arbre sur lui. Mais
il le détourne d'un signe de croix.
On trouve également, entre autres faits marquants, un baiser à
un lépreux à la porte de Paris, ou une communion avec les
hérétiques priscilliens pour les sauver de la mort. Toujours
humble, Martin irrite ses détracteurs. Il meurt le 8 novembre 397.
Après un conflit avec les poitevins, son corps est enterré
à Tours. |
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Martin est beaucoup moins représenté
que St Etienne et le nombre d'édifices qui lui sont consacrés
est bien plus faible (St
Martin du Canigou...). |
Cependant, sa vie est légendé
dans de nombreux chapiteaux romans, comme à Moissac (exemples
ci-dessus) ou encore à Vézelay (ci-contre, à
gauche, épisode de l'arbre). |
Saint Martin, porche de l'abbaye
de Saint Benoît sur Loire
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