La Sainte-Chapelle
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Historique
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Saint Louis
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Chapelle Basse
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Chapelle Haute
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Aussi à Paris ...
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Cathédrale Notre-Dame
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L'église Saint Germain l'Auxerrois
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Historique
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La Sainte Chapelle est avant tout une gigantesque châsse
destinée à recevoir les reliques
de la crucifixion. Saint
Louis rachète en 1239 la couronne d'épines aux Vénitiens
pour 135 000 livres. Puis il achète des fragments de la sainte
croix et des instruments du supplice à Baudouin II en 1241. Son
but est avant tout d'éviter l'éparpillement de ces importantes
reliques. |
Pour accueillir un contenu si précieux, il fallait
un lieu spécifique. Saint Louis fait le choix d'inclure l'église
qu'il veut construire dans le palais de la Cité (aujourd'hui palais
de Justice), afin de ne pas dissocier les reliques de la royauté.
L'édification de la Sainte Chapelle n'est pas seulement un acte
de piété : c'est aussi un acte politique. L'église,
à deux niveaux, est consacrée le 26 avril 1248. On peut
supposer qu'elle était achevée à cette date. On ignore
en revanche en quelle année a débuté la construction.
On ne peut pas non plus affirmer avec certitude le nom de l'architecte
qui dirigea le chantier. Il s'agit de Pierre de Montreuil ou de Jean de
Chelles. |
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La chapelle basse servait au culte paroissial. Les reliques
étaient gardées dans la chapelle haute. Celle-ci était
reliée à la aula (grande salle de conseil), cette
disposition étant peut-être inspirée de celle d'Aix-la-Chapelle.
D'autres éléments sont venus s'ajouter à l'édifice.
Une annexe, construite sur le flanc nord, a été détruite
en 1777. Sur le flanc sud, on trouva par la suite un escalier qui permettait
au public d'accéder à la partie haute. Dès lors,
un jubé fut construit
pour isoler religieux et personnes de qualité du public. |
La Sainte Chapelle subit plusieurs incendies (1630,
1777) et une inondation. La révolution ne l'a pas épargnée.
Tous les décors extérieurs ont été détruits
ainsi que la flèche, dont les fleurs de lys n'incarnaient que
trop manifestement la royauté. Sous l'Empire, la chapelle haute
sert de dépôt d'archives. Cet usage l'endommage fortement.
Les verrières sont dispersées.
Résurrection des morts, Musée
de Cluny, Paris
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Des restaurations sont entreprises dans la seconde moitié
du XIXe siècle. Trois architectes se succèdent à
la tête du chantier : Félix Duban (de 1836 à 1848),
Jean-Baptiste Lassus (de 1848 à 1857) et Emile Boeswillwald.
Viollet-le-Duc vient quelquefois
renforcer le groupe, mais il ne prend jamais la tête des restaurations.
On commence par détruire les vestiges de l'escalier sud (1849)
puis par remettre en place une flèche (1853). En 1857, la décoration
intérieure en presque entièrement achevée.
Cette superbe Vierge à l'enfant,
provenant du trésor de la Sainte Chapelle, se trouve maintenant
au Louvre
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Le débat concernant les choix de restauration
est rendu public. Il est fait appel à de nombreux médiévistes.
Contrairement aux principes défendus par Viollet-le-Duc, on choisit
de tenir compte de toutes les étapes de la vie du monument et pas
seulement de l'état considéré comme primitif. |
Plusieurs choix s'avèrent difficiles.
C'est le cas pour la flèche. On ignore s'il y avait une flèche
dès l'origine. La seule flèche bien connue est celle qui
a été abattue à la révolution. Elle datait
de 1630. Duban et Viollet-le-Duc dessinent des flèches du XIIIe
siècle, mais Lassus préfère reprendre celle de 1383.
L'uvre qu'il réalise s'approche cependant plus de la flèche
de 1460. L'autre grand sujet de débat est la décoration
intérieure. Une longue investigation est menée pour rechercher
les fragments antérieurs. Beaucoup d'éléments utilisés
pour restaurer la décoration sont des innovations. Il n'est pas
du tout certain, par exemple, qu'il y ait eu à l'origine un décor
de lys sur fond bleu et de châteaux castillans sur fond rouge. |
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D'autres parties de la restauration respectent
plus les dispositions d'origine (car les restaurateurs disposaient de
plus d'informations les concernant). C'est le cas des verrières.
Leur programme iconographique est retracé par François de
Guilhermy, qui utilise pour cela des bibles moralisées du XIIIe
siècle. La réalisation des panneaux est confiée,
entre autres, à Louis Steinheil et Antoine Lusson. Pour les sculptures,
à l'intérieur comme à l'extérieur, il est
fait appel à l'atelier de Geoffroy Dechaume, spécialisé
dans l'art médiéval. |
Une nouvelle opération de restauration est actuellement
menée, partiellement liée aux dégâts causés
par la tempête de 1999 sur les vitraux de la chapelle haute. |
Saint Louis
Fils de Louis VIII (1223-1226) et de Blanche de Castille, Louis IX
naît le 25 avril 1214. Son frère aîné meurt
en 1218. Il est encore mineur à la mort de son père, mais
Blanche de Castille le fait reconnaître comme majeur pour contrer
le mécontentement des barons qui refusaient de la voir régente.
Il épouse Marguerite de Provence en 1234, date à laquelle
il commence à gouverner par lui-même. Sa femme lui donne
11 enfants. Il doit faire face à de nombreux conflits, notamment
ceux qui suivent la croisade
contre les Albigeois. En 1244, après avoir subi une grave
maladie, il décide de partir en croisade. Il est le seul souverain
à s'impliquer dans cette nouvelle aventure. Avant de partir,
il mène une enquête sur les torts qu'il aurait pu avoir
envers ses sujets, afin de quitter la France la conscience allégée.
Il part d'Aigues-mortes en 1248. Après un débarquement
victorieux en Egypte et la prise de Damiette en 1249, la progression
devient impossible. L'armée s'affaiblit. Malade, le roi est capturé
le 6 avril 1250. Il paie sa rançon et celle de ses hommes, refusant
de quitter l'Orient avant leur libération. Pendant cette période
d'attente, il entre en conflit avec le roi de Damas. De retour en France,
il signe de nombreux traités de paix avec ses voisins. Il doit
aussi faire face à des conflits avec ses barons. Il s'entoure
non seulement de quelques uns de ces derniers, mais aussi de légistes.
Sous leur influence, il entreprend de nombreuses réformes : moralisation
de l'administration, réformes monétaires. Profondément
croyant, il lutte contre les usuriers (juifs et lombards), les hérétiques
et les mauvaises moeurs, se montrant impitoyable envers les blasphémateurs.
Il développe l'assistance et assure son soutien aux ordres
mendiants. Il dispense lui-même des soins aux lépreux
et fait de nombreuses pénitences. Il sait faire respecter la
couronne et ses décisions aux ecclésiastiques. Suite à
une offensive du sultan Baîbars en Egypte, il décide à
nouveau de se croiser, en 1267. Son initiative est plus suivie que la
première fois. Il part en 1270 et choisit de débarquer
en Tunisie. Il y meurt le 25 août 1270.
Rapatriée en France, sa dépouille produit des miracles.
Un procès en canonisation a lieu dès 1272 et il aboutit
en 1297.
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