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Bestiaire


II - La fantaisie

 

Toutes les figures animales n'ont pas cette signification symbolique. Beaucoup, notamment au XIIe siècle, sont inspirées par des motifs orientaux, reproduits dans les enluminures ou sur des tapisseries.

 

 

C'est le cas des nombreux lions et oiseaux entrelacés que l'on peut trouver sur les chapiteaux romans (ci-contre). D'autres animaux étranges sont inspirés de gemmes antiques gravées, inventoriées au Moyen Age dans des Lapidaires. Leurs motifs inspirent le bestiaire gothique (et celui des primitifs flamands comme Bosch). On y retrouve notamment les grylles, créatures composées de têtes (multiples ou non) et de pattes, sans corps. Ces bestioles sont utilisées pour représenter des figures infernales (manuscrits), des motifs fantaisistes (miséricordes de stalles).

Chapiteau de Saint Michel de Cuxa

 

 

Beaucoup de figures sont purement imaginaires et ne servent en rien la réflexion religieuse. C'est d'ailleurs l'un des griefs de Bernard de Clairvaux contre ce type d'ornements (cf. art cistercien).

 

Chapiteau de Saint Michel de Cuxa

 

 

Aux animaux sortis des tapisseries orientales ou de l'imagination des artistes s'ajoutent des animaux et des plantes tirés de l'observation de la nature (notamment au XIIIe). Dans l'exemple ci-contre, des poissons et autres animaux réels se mêlent à des bestioles monstrueuses.

A gauche, portail de St Pierre Moissac
ci-dessous, modillons de St Etienne de Beauvais.

 

 

La représentation d'animaux exotiques correspond également parfois à une volonté d'exposer les richesses de ce monde (comme au portail de la cathédrale de Sens)

 

 

Il est également fait appel à un bestiaire fantastique pour représenter les signes du Zodiaque, comme c'est le cas dans les voussures de Chartres (ci-contre).

 

 

Pour une vision plus globale de l'iconographie des XIIe et XIIIe siècle, voir les fiches résumés des ouvrages d'Emile Male :

L'art religieux au XIIe siècle

L'art religieux du XIIIe siècle en France


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