L'arrestation de Jésus
L'arrestation du Christ,
Retable de la Fontaine Guérin, XVIe siècle,
actuellement conservé au château d'Angers
L'arrestation apparaît parfois dans les
tympans consacrés à la Passion et dans des bas-reliefs.
Elle se déroule en plusieurs temps. Selon Matthieu ou
Luc (22.47-48), Judas embrasse Jésus pour le faire identifier.
Chez Jean (Jn, 18, 4-12), le baiser de Judas est absent. Le
Christ va au devant de ses persécuteurs en leur disant
"c'est moi". Dans cette version, Pierre a un rôle
actif qui est souvent représenté. |
Chez Luc
"Comme il parlait encore, voici, une
foule arriva; et celui qui s'appelait Judas, l'un des douze,
marchait devant elle. Il s'approcha de Jésus, pour
le baiser. Et Jésus lui dit: Judas, c'est par un baiser
que tu livres le Fils de l'homme!
Luc (22.47-48)
|
Chez Jean
"Lorsque Jésus leur eut dit: C'est
moi, ils reculèrent et tombèrent par terre.
Il leur demanda de nouveau: Qui cherchez-vous? Et ils dirent:
Jésus de Nazareth. Jésus répondit: Je
vous ai dit que c'est moi. Si donc c'est moi que vous cherchez,
laissez aller ceux-ci. Il dit cela, afin que s'accomplît
la parole qu'il avait dite: Je n'ai perdu aucun de ceux que
tu m'as donnés. Simon Pierre, qui avait une épée,
la tira, frappa le serviteur du souverain sacrificateur, et
lui coupa l'oreille droite. Ce serviteur s'appelait Malchus.
Jésus dit à Pierre: Remets ton épée
dans le fourreau. Ne boirai-je pas la coupe que le Père
m'a donnée à boire? La cohorte, le tribun, et
les huissiers des Juifs, se saisirent alors de Jésus,
et le lièrent." Jean (Jn, 18, 4-12)
|
Le suicide de Judas
Cette scène est rarement représentée,
mais on peut la trouver sur quelques chapiteaux romans, comme
ici à Autun.
|
"Alors Judas,
qui l'avait livré, voyant qu'il était condamné,
se repentit, et rapporta les trente pièces d'argent aux
principaux sacrificateurs et aux anciens, en disant: J'ai péché,
en livrant le sang innocent. Ils répondirent : Que nous
importe? Cela te regarde. Judas jeta les pièces d'argent
dans le temple, se retira, et alla se pendre". (Matthieu
27, 3-5) |
|
|