Deux thèmes principaux composent l'art funéraire.
D'une part, on trouve la représentation de sacrements
importants comme la communion ou le baptême. Ils insistent
sur l'appartenance du mort à la communauté chrétienne.
Son salut est lié à cette appartenance.
D'autre part, on voit de nombreux exemples d'intervention
divine sauvant un homme dans l'Ancien testament (Jonas, sacrifice
d'Abraham, Hébreux dans la fournaise, Daniel,
Suzanne, Noé)...
...ou dans le Nouveau (guérisons miraculeuses,
résurrection de Lazare).
Ces images expriment l'idée d'une délivrance
miraculeuse dont on souhaite qu'elle se reproduise pour le
mort. Cette idée vient de prières chrétiennes,
influencées par des prières juives, dont le
leitmotiv est : "Sauvez-nous comme vous avez sauvé
Daniel, Jonas...".
Les sarcophages chrétiens ne montrent pas de représentations
de la mort et de l'âme dans l'au-delà comme on
en trouvait sur les sarcophages romains. On trouve cependant
des similitudes entre art païen et art chrétien.
Un parallèle peut ainsi être établi entre
les cycles d'Hercule sauveur et les cycles de Dieu sauveur.
De plus, les images de victoires de gladiateurs, qui expriment
l'espérance du renouvellement de ces victoires présentent
une certaine analogie psychologique avec les images de salut
exprimant le souhait d'un salut renouvelé. La fonction
prophylactique de nombreuses images païennes se retrouve
donc dans l'art chrétien.
Mais cette fonction n'est pas unique. Il s'agit également
d'exprimer des idées théologiques. Les représentations
des sacrements servent non seulement à qualifier le
défunt, mais aussi à affirmer le dogme. On trouve
également des images rappelant l'incarnation et la
rédemption (adoration des mages, péché
originel).