Visite extérieure

 

Le portail, fortement influencé par celui de Saint Gilles du Gard, forme un avant-corps plaqué sur la façade, qui est par ailleurs dépourvue d'ornement.

 

 

Cet avant-corps est surplombé par une corniche soutenue par des modillons sculptés alternant motifs végétaux et animaux. Les métopes sont ornés de fleurs. Une grande archivolte à motifs végétaux ceint le tympan.

 


Le portail présente un programme sculpté très riche. Il est essentiellement consacré au Jugement dernier. Un Christ en majesté, encadré par le tétramorphe, figure sur le tympan. Les apôtres sont représentés au linteau.

 

 

Des anges, dans une voussure, l'entourent.

 

 

Les élus et les damnés se pressent dans les impostes, formant une grande frise. Les élus, à gauche, marchent vers le Christ. A droite, les damnés s'en éloignent.

 

 

A gauche du linteau, Abraham, Isaac et Jacob accueillent en leur sein des âmes que leur apporte un ange. A leurs pieds ressuscitent les morts, soulevant les dalles de leurs tombeaux.

 

 

A droite du linteau, un petit groupe (dont deux prélats) montre leur douleur d'être repoussés de la porte du paradis en se cachant le visage de leurs mains. Mais leur éviction est définitive comme en témoigne la porte qui se referme, gardée par un ange armé d'un glaive.

 

 

Sur le retour droit (sur l'extérieur du porche) s'achève la représentation de l'enfer : un diable porte deux âmes, têtes en bas. Une femme nue, entre ses jambes, chevauche une sorte de dragon.

 

 

Sur le retour gauche (toujours sur l'extérieur du porche) se superposent plusieurs scènes. En haut, une représentation du péché originel boucle la file des élus.

 

 

En-dessous figure la pesée des âmes avec un superbe archange Saint Michel.

 

 

Enfin, un homme nu, coiffé d'un bonnet phrygien, porte deux petits personnages, les Crecopes, nains voleurs punis par Hercule et qui, restés sourds à la parole divine (ils se bouchent les oreilles), vont en enfer. Sous celle-ci, on trouve Hercule qui terrasse le lion de Némée.

 

 

Sous la grande frise des élus et des damnés, une petite frise montre des scènes de l'Enfance du Christ. Sous le linteau, à droite, figure une belle Nativité. L'enfant est lavé par deux femmes dans ce qui ressemble fort à une cuve baptismale. La colombe de l'Esprit descend sur lui.

 

 

Au même niveau, sous les portes de l'enfer, on assiste à l'adoration des mages. Chaque mage est présenté individuellement sous une arcade. Trois superbes têtes de chevaux viennent s'ajouter à eux.

 

 

La scène du sommeil des mages - un ange les met en garde contre Hérode - clôt le cycle qui leur est consacré.

 

 

Enfin, moins visible entre les grandes statues des apôtres et la frise des damnés, figure l'annonce aux bergers.

 


Sur la partie gauche du portail, le pendant de cette frise est consacré au massacre des innocents. Sous le linteau, Joseph est prévenu en songe du danger encouru.

 


L'histoire se poursuit avec Hérode face aux mages qui envoie ses soldats massacrer les nouveau-nés.

 

 

Le massacre lui-même est présenté sous la file des élus.

 

 

A ses côtés figure la Fuite en Egypte.

 

 

Dans l'ébrasement gauche se tiennent deux grandes statues de Pierre et Jean. A leurs pieds deux lions se repaissent d'hommes.

 

 

A l'angle se dresse saint Trophime, suivi de Jacques le Majeur et Barthélémy. Les statues sont séparées les unes des autres par des colonnes noires, dont certaines sont polygonales. Elles sont surmontées de beaux chapiteaux végétaux et reposent sur des socles historiés.

 

 

L'un deux est consacré à Samson : on le voit vaincre le lion avant d'être vaincu par Dalila qui lui fait couper les cheveux.

 

 

Dans les ébrasements, on trouve Paul et André à droite.

 

 

A l'angle est représenté le martyre de saint Etienne. L'âme du saint lapidé s'échappe de son corps et est accueillie au ciel par deux anges.

 

 

A côté de cette scène se tiennent Jacques le Mineur et Philippe.

 

 

Au niveau des socles, on observe encore des lions dévorant des hommes, mais aussi Daniel entre les lions.


 

On peut aussi noter la finesse du décor végétal qui s'intercale entre tous les éléments.

 


A la croisée s'élève un clocher à base carrée de trois niveaux, orné de bandes lombardes et percé de quelques baies cintrées.

 

 

La nef est d'une grande simplicité. Quant au chevet, il est presque entièrement masqué.

 

 


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