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Notre-Dame de Strasbourg
Historique
Façade occidentale
Visite extérieure
Visite intérieure



Extérieur

La façade occidentale

 

Notre-Dame de Strasbourg est un exemple type de cathédrale devant son aspect très particulier au hasard des changements de projets. A un projet de façade harmonique classique, en correspondance avec l'élévation intérieure, (projet A) succède en 1275 un projet de façade toujours harmonique mais qui devient autonome par rapport à l'intérieur (projet B). L'accent est alors mis sur les tours, qui se détachent un peu de la façade. Ce second projet est modifié dès le commencement de son exécution par Erwin de Steinbach (notamment abaissement de la rose). En 1382, Michel de Fribourg abandonne la construction des tours au profit d'un beffroi, dans une tentative d'indépendance face au modèle français. Lorsqu'une quinzaine d'année plus tard, on décide à nouveau d'édifier deux tours, le manque de moyens empêche la construction de la tour sud.

 

Le massif de la façade, en grès rose des Vosges, comporte trois niveaux : les portails d'abord, entouré d'arcatures aveugles et très fines; puis une grande rose de 14 mètres de diamètre, au centre, qui s'appuie à l'intérieur sur un triforium vitré, presque invisible de l'extérieur. Cette rose est encadrée sur les parties nord et sud par de vastes baies vitrées placées derrière une arcature à fines colonnettes. Elle est immédiatement surmontée par une galerie de statues (la Vierge entourée des apôtres) abritées dans des niches à arcades tréflées relevées d'arcs en mitre qui portent de petits anges à leur sommet. Enfin, au dernier niveau, on trouve au centre des baies géminées surmontées d'arcs en mitre et garnies d'abat-sons. Les côtés sont ornés d'arcatures étroites et ouvertes. Tout le long de la façade, les contreforts sont mis en évidence pour renforcer la sensation de verticalité. De part et d'autre du gâble central, ces contreforts abritent des statues équestres (ainsi qu'au troisième niveau).


 

 

L'ensemble est surplombé, au nord, par une flèche de 142 mètres (elle n'est surpassée que par les flèches d'Ulm et Cologne). Les deux niveaux de la flèche sont composés d'un octogone flanqué de quatre tourelles hexagonales et de la flèche proprement dite.

 

 

Comme nous l'avons mentionné ci-dessus, la tour sud est inachevée.

 

 

La partie centrale est de loin la plus intéressante. Son portail est surmonté d'un gâble hérissé de pinacles (on parle de harpes de pierre) dont le plus haut atteint le sommet de la rose qui se trouve au-dessus.

 

 

Dans le gâble trônent Salomon et, au-dessus de lui, une Vierge à l'enfant. Deux lions relient les deux trônes.

 

 

Le tympan du portail central est consacré à la Passion. Au registre inférieur, on voit de gauche à droite : l'entrée à Jérusalem, la Cène, l'arrestation du Christ, la comparution devant Pilate et la flagellation, représentée de façon traditionnelle (le Christ attaché à une colonne). Au second registre se succèdent les scènes du couronnement d'épines, du portement de croix, de la crucifixion (avec un squelette au pied de la croix), la descente de croix, les saintes femmes accueillies par un ange au tombeau (des soldats dorment sous le tombeau).

 

 

Au troisième registre, on assiste à la pendaison de Judas, l'anastasis, l'apparition à Marie-Madeleine (noli me tangere), l'incrédulité de Saint Thomas. Enfin, au registre supérieur est représenté l'Ascension du Christ, contemplée par la Vierge et les apôtres.

 

 

 

Dans les voussures, on trouve des scènes de la Genèse et de l'Exode. La voussure la plus proche du tympan retrace des miracles du Christ.

 

Crucifixion de saint Pierre

 

 

Le trumeau est orné d'une statue de la Vierge à l'enfant. Les ébrasements sont consacrés à quatorze prophètes.

 

 

Le tympan du portail de gauche, surmonté lui aussi d'une harpe de pierre, est consacré à la Nativité et à l'enfance du Christ.

 

 

Le premier registre montre les rois mages, d'abord auprès d'Hérode, puis auprès du Christ. Au registre intermédiaire, le massacre des innocents est mis en parallèle avec la fuite en Egypte. L'ensemble est dominé, au dernier registre, par la Présentation au temple.

 

 

 

Dans les ébrasements est représentée une psychomachie : les statues des vertus tiennent des lances avec lesquelles elles écrasent les vices.

 

 

Le portail de droite est consacré au Jugement dernier.

 

 

Le tympan superpose assez classiquement la Résurrection (premier registre), la séparation des élus et des damnés (second registre) et un Christ en majesté entouré d'anges portant les instruments de la Passion (dernier registre).

 

 

Les ébrasements sont occupés par des statues représentant les Vierges folles et les Vierges sages. A droite, le Christ accompagne les Vierges sages.

 

 

A gauche, les Vierges folles sont guidées par le Tentateur, une pomme à la main, des reptibles grouillant dans son dos. Les socles des statues sont décorés de signes du zodiaque et du calendrier.

 

 

La nef présente un bel étagement (chapelles latérales - collatéraux - nef), rythmé verticalement par d'élégants arcs-boutants.

 

 


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