L'abbatiale

 

Extérieur

 

La façade, reconstruite dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle, est de style classique.

 

 

On peut également pénétrer dans l'abbatiale par un portail au sud.

 

 

La croisée est dominée par un large clocher à base carrée. Il porte une flèche qui culmine à 160 mètres au-dessus de la baie.

 

 

La partie extérieure la plus élégante de l'abbatiale est le chevet. Les contreforts des chapelles rayonnantes et les culées des arcs-boutants à double volée sont ornés d'une multitude de pinacles.

 

Intérieur

 

Les murs de la nef ont une teinte un peu rouge admirée par Prosper Mérimée. Cette teinte leur a été conféré par un incendie en 1834 alors que l'abbatiale servait d'atelier à la prison.

 

 

La nef comprend quatre travées couvertes d'une charpente en berceau.

 

 

Seule la partie sud est du XIe siècle. Le mur nord s'étant écroulé, il a été reconstruit dans la première moitié du XIIe siècle.

Des deux côtés, l'élévation est à trois niveaux. Les grandes arcades à double rouleau reposent sur des piliers carrés flanqués de colonnes engagées dont l'une remonte jusqu'à la charpente. Suit un étage de tribunes et des fenêtres hautes encadrées par un arc de décharge.

 

 

Sur le mur nord, le souci a été avant tout d'assurer la solidité : les arcades de la tribune sont plus étroites, aucun arc de décharge ne vient décorer le mur au-dessus des fenêtres hautes.

 

 

Les bas-côtés sont voûtés d'arêtes. Au sud, les doubleaux ont été déformés et ont pris la forme d'arcs en anse de panier.

 

 

La plupart des chapiteaux de la nef ont été refaits aux XIX et XXe siècle. Ils mêlent motifs végétaux et bestiaire fantastique.

 

 

Les bras du transept sont couverts par une voûte en berceau cintré. Le bras nord a été raccourci pour la construction du cloître. Il se termine par une grande baie à quatre lancettes brisées. En revanche, les deux baies qui s'ouvrent à l'ouest ont gardé leur disposition initiale : elles sont cintrées et entourées de colonnettes.

 

 

On y trouve une belle Vierge en majesté de la fin du XIIe siècle.

 

 

Le transept sud arbore la même disposition que le bras nord mais le mur de fond est d'origine, avec deux baies cintrées surmontées d'un gros oculus.

 

 

Sur chaque bras s'ouvre une absidiole voûtée en cul-de-four et percée d'une baie cintrée.

 

 

Dans l'absidiole sud se dresse une remarquable statue romane de saint Aubert.

 

 

Le choeur gothique flamboyant, qui s'inspire de celui de Saint Ouen de Rouen, comprend deux travées voûtées d'ogives et un rond-point à sept pans. Une lierne relie les clefs de voûtes, qui sont ornées de médaillons : l'emblème de l'abbaye, celui de l'abbé Jean le Veneur et une représentation de Saint Michel tuant le dragon.

 

 

De l'élévation à trois niveaux, on retiendra surtout le triforium à claire-voie. Ses fines arcades s'achèvent en un remplage flamboyant.

 

 

Le choeur est ceint d'un déambulatoire lui aussi voûté d'ogives, qui retombent sur des piliers aux fines moulures. Il donne sur cinq chapelles rayonnantes.

 

Les cryptes

 

Le transept et le choeur de l'abbatiale reposent sur trois cryptes. La plus importante est la crypte des gros piliers dont les dix piliers de cinq mètres de circonférence supportent le choeur. Lorsque le premier choeur s'est effondré, les piles de la crypte ne sont pas en cause. Néanmoins, lors de la construction du choeur gothique, les piliers romans sont englobés dans une maçonnerie plus épaisse afin d'assurer une bonne assise au choeur. Les piliers sont entourés d'un déambulatoire à chapelles rayonnantes.

 

 

Sous le bras sud du transept, on trouve la crypte saint Martin. Elle est voûté d'un berceau cintré audacieusement large (9 mètres).

Le bras nord repose sur la crypte Notre Dame des trente cierges.

 

 


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