Visite intérieure

 

L'abbatiale possède une grande nef de neuf travées, coupée par une clôture au niveau de la quatrième travée.

 

 

L'abbatiale est construite sur le modèle de l'église halle avec des collatéraux, voûtés d'ogives, de même hauteur que la nef centrale. Toute la lumière qui baigne l'intérieur provient des fenêtres des collatéraux.

 

 

De plus, l'édifice étant dépourvu de transept, l'espace est totalement unifié. Le jubé rompt malheureusement cette unité initiale.

 

 

Un orgue de très belle facture occupe le revers de la façade.

 

 

Le rond-point à cinq pans ouvre directement (sans déambulatoire) sur cinq chapelles rayonnantes peu profondes.

 

 

On trouve dans le choeur une belle Vierge en bois polychrome, de style Auvergnat.

 

 

Appuyé sur la clôture du choeur, l'abbatiale possède un magnifique ensemble de 144 stalles. Elles s'inscrivent dans un décor d'arcatures gothiques sculptées.

 

 

Les sculpteurs ont exprimé leur fantaisie non dans les miséricordes, comme cela est souvent le cas, mais dans les culots de ces arcatures aveugles, comme ici, avec cette représentation très expressive d'un moine particulièrement passionné par l'office...

 

 

Au centre de cet ensemble de stalles, se trouve ce qu'il reste du tombeau du pape avignonnais Clément VI. Le tombeau comportait autrefois un riche décor sculpté, que les protestants ont détruit.

 

 

Au-dessus des stalles, on trouve un ensemble de tapisseries composé de dix pièces, faites de laine et de fils de soie, tissées entre 1501 et 1518.
Les tableaux sont inspirés de la Bible des pauvres, ouvrage illustré populaire au Moyen Age.
Chaque tapisserie forme un tryptique qui met en parallèle une scène de la vie du Christ, encadré de deux scènes de l'Ancien Testament.

Ci-contre, la tentation du Christ est entourée par celle d'Adam et Eve, à gauche, et celle d'Esaü à droite, qui vendit son droit d'aînesse contre un plat de lentilles.

 

 

Ci-contre, la trahison monnayée de Judas est encadrée par la ventre de Joseph par ses frères et par la trahison de Dalila envers Samson.

 

 

Le rythme du tryptique est altéré dans d'autres tapisseries, comme ici, où l'on trouve les Saintes femmes au tombeau à côté d'un Noli me tangere : on peut noter la superbe mise de Marie Madeleine.

 

 

Dans le collatéral nord, on trouve la célèbre Danse Macabre. C'est une fresque polychrome inachevée. Les dessins esquissés sont superbes et donnent une réelle impression de mouvement.

 

 

On y voit les vivants, de toute catégorie sociale, flirter avec la mort.

Elle rappelle que la mort est omniprésente et n'épargne personne.

 

 

Enfin, un autre élément de mobilier mérite l'attention : dans le collatéral sud se trouve un bel enfeu orné de superbes médaillons d'anges musiciens.

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