Visite intérieure

 

 

L'église est plus longue qu'une église cistercienne moyenne (119 m de long, 108 si on enlève le porche) mais son élévation n'est pas exceptionnelle (20 m de haut dans la nef). La décoration des chapiteaux est purement végétale, la lumière constituant la parure essentielle du vaisseau.
La nef, plus tardive que le choeur et le transept fut un terrain immédiat des premières innovations gothiques. Les sept travées de la nef sont donc voûtées d'ogives : c'est la première nef cistercienne encore existante, après Noirlac, à recevoir un tel voûtement et c'est probablement la première de Bourgogne.

 

 

Elle possède une élévation à deux niveaux (grandes arcades brisées et fenêtres hautes).

 

 

Les collatéraux, quant à eux, restent voûtés d'arêtes.

 

 

Comme nous l'avons déjà noté dans notre commentaire sur la façade, la baie du revers est partiellement obstruée par le premier arc de la nef.

 

 

Le transept est la partie la plus ancienne de l'église, édifié dans un style roman avancé (1150).
Les voûtes d'arêtes sont barlongues et non carrées, leurs arêtes sont très marquées, les arcs doubleaux plus rapprochés : ceci constitue un progrès par rapport au voûtement de la basilique de Vézelay (nul besoin de tirants et autres éléments de consolidation).Chaque bras comporte trois travées et ouvre sur six chapelles (deux sur le mur occidental, deux sur le mur oriental, deux à l'extrémité).

 

 

La tradition des chapelles occidentales s'est vite perdue car elles ne permettaient pas de dire l'office en étant tourné vers l'est (à moins de situer l'autel dans l'ouverture sur le transept). La croisée du transept est voûtée d'ogives. Chaque bras est éclairé par une petite rose à huit lobes.

 

 

Le choeur gothique est composé de trois travées et d'un rond point à sept pans.

 

 

Il est entouré d'un déambulatoire ouvrant sur onze chapelles rayonnantes.

 

 

On peut noter l'originalité du parti choisi pour la retombée des croisées d'ogives situées dans le tournant du déambulatoire. La croisée est à cinq branches (ce qui est classique dans cette situation) et la cinquième branche retombe, par le moyen d'un culot, sur la clef de l'arcade de la chapelle située en dessous. Cette solution est spécifique à Pontigny : à Saint-Denis, par exemple, on a rajouté un pilier.

 

 

Les stalles datent du XVIIe. La reine Adèle, mère de Philippe Auguste, qui a financé la construction du nouveau choeur, est enterrée en son centre.

 

 

Le choeur abrite la tombe de saint Edme.

Page d'accueil