L'abbatiale

 

Le portail est inséré dans un porche fortifié d'une double rangée de créneaux (la seconde a été restaurée au XIXe siècle). Un clocher domine l'ensemble.

 

 

Dans la première rangée de créneaux, on remarque à gauche la présence d'un joueur de cor. Deux statues se nichent en dessous : à droite, l'abbé Roger (1115-1135) et à gauche un autre religieux.

 

 

Le tympan lui-même illustre l'apocalypse selon Saint Jean. Un Christ en majesté est entouré de deux anges (référence à une vision d'Isaïe), l'un présentant un rouleau fermé, l'autre un phylactère déroulé. Au-dessus de lui figurent les quatre évangélistes.

 

 

Au-dessous et à ses côtés sont représentés vingt-quatre vieillards dotés de divers instruments de musique.  Le linteau est orné de huit roses (la résurrection a lieu le huitième jour).






La façade externe du trumeau est décorée de plusieurs couples de lions (la génération) et de six roses (les six jours de la création).

   

 

Sur les côtés on peut voir à droite une splendide statue de Jérémie à l'expression très douce. Il faut noter la torsion du corps et le travail effectué sur le drapé du vêtement, bien plus achevé que celui des saints représentés en pied dans le cloître.

 

 

A la statue de Jérémie répond, à gauche, celle de saint Paul.

 

 

On retrouve Paul à droite du portail.

 

 

Il est cette fois mis en regard avec saint Pierre.

 

 

cliquez pour agrandir Noter le superbe décor animal et végétal.

 

 

Les ébrasements du porche sont ornés d'intéressantes sculptures, inscrite dans deux arcades et une frise qui les surmonte.

 

 

Côté ouest, on trouve, dans la frise, l'histoire du pauvre Lazare : Lazare agonisant, léché par des chiens, gît aux pieds du mauvais riche et de sa femme qui font bonbance. Son âme est recuillie par Abraham, qui siège côté.

 


Dans le haut des arcades, le mauvais riche mourant part droit en enfer. En dessous, on trouve l'avarice et la luxure. Une femme cadavérique voit ses seins tétés par des serpents : elle incarne le vice puni. A ses côtés un avare, sa bourse autour du cou, refuse l'aumône à un mendiant.

 

 

 

Sur la paroi de droite, sont représentées des scènes de la vie de la Vierge.

 

 

Dans les arcades figurent l'Annonciation (ci-contre) et la Visitation. Au-dessus, les mages se dirigent vers la Vierge encore alitée.

 


Dans la frise : la Présentation au temple, la Fuite en Egypte et une scène étrange qui serait la chute des idoles à l'arrivée de la Vierge et de son enfant.


       

Le porche sur lequel donne le magnifique portail est très spacieux. On y trouve de beaux chapiteaux qui mêlent décor végétal et bestiaire fantastique.

 

 

 

 

On voit également un chapiteau où le motif de Samson terrassant le lion est répété deux fois.

 

 

Le porche est surmonté d'un étage sous le clocher, auquel on accède par le cloître.

 

 

L'abbatiale elle-même est de style gothique méridional, avec un vaisseau unifié et des chapelles latérales aménagées dans les contreforts.

 

 



Référence bibliographique:

SCELLES, Maurice, Visiter l'abbaye de Moissac, Ed. Sud-Ouest, 1996


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