Historique

l'abbaye dans les brumes Au VIIe siècle, deux communautés religieuses s'installent au bord de la Loire, près de Fleury. L'une est placée sous le patronage de la Vierge, l'autre sous celui de Saint Pierre. Toutes deux appliquent la règle de Colomban, à laquelle se substitue ensuite la règle bénédictine. Les deux communautés finissent par fusionner.
En 670, à l'initiative de l'abbé de Fleury, les reliques de St Benoît sont ramenées du Mont Cassin. Le monastère change de titulature. L'arrivée des reliques permet un rayonnement entretenu par Théodulfe, évêque d'Orléans, qui crée deux écoles monastiques.

 

Les invasions normandes interrompent cet élan au IXe siècle, avant une renaissance au Xe siècle. A cette date, une réforme de l'abbaye est entreprise par Odon de Cluny. L'abbaye connaît son apogée sous l'abbatiat de Saint Abbon (988-1004) et de Gauzlin (1004-1030). Elle devient alors un centre littéraire et bénéficie d'une charte d'exemption.

En 1026, un incendie détruit les bâtiments monastiques. Ceux-ci sont immédiatement reconstruits. A la même époque, on entame l'édification de la tour-porche. En 1067 débute la construction de la basilique, dont le choeur est consacré en 1108. Elle est achevée en 1218.

tour porche

 

chevet En 1486, l'abbaye passe sous le régime de la commende. Ce sont ensuite les guerres de religion qui affectent son fonctionnement et la dégradent. L'abbé Odet de Châtillon Coligny, frère de l'amiral, se convertit au protestantisme et permet le pillage du monastère. Les ouvrages de la bibliothèque sont vendus et éparpillés en Europe, le trésor fondu. En 1627, la Congrégation de Saint-Maur reprend l'abbaye en main. Un nouveau monastère est construit au XVIIIe siècle. Il sert de carrière de pierre après la Révolution. Les bâtiments monastiques sont détruits.
En 1865, des frères de la Pierre-qui-Vire font revivre le monastère. Mais suite à la loi sur les Congrégations, la communauté choisit de s'exiler. Elle ne revient qu'en 1920, rachetant alors des terrains proches de la basilique. La vie monastique reprend en 1944 et le monastère est alors restauré. Max Jacob, avant d'être arrêté par la Gestapo, avait choisi St Benoît sur Loire pour se retirer.

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