Visite extérieure
On a tenté
de convertir la façade occidentale au gothique au XIIIe siècle,
mais seul le travail effectué sur la partie centrale a été
achevée. Des trois portails, seul le portail central est sculpté
(aménagement de Viollet-le-Duc,
1856, d'après les restes du tympan détruit) : le tympan
représente le jugement dernier
. |
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Un Christ en majesté entouré d'une mandorle
et du tétramorphe.
A droite, on assiste à la pesée des âmes, au delà
de laquelle des pécheurs entrent en file indienne dans la bouche
enflammée d'un léviathan. A gauche, la Vierge
intercède auprès du Christ, suivie de Saint Pierre et de personnages
portant des enfants. Les silhouettes des personnages sont extrêmement
allongées. |
Le linteau présente
Madeleine au pied du Christ et la résurrection de Lazare. Le tympan
s'inspire de celui d'Autun.
Cette initiative de Viollet-le-Duc
est parfois violemment critiquée, ce qui semble excessif : si cet
ajout moderne n'a pas la grâce de celui d'Autun ou de celui du narthex,
il ne porte pas véritablement atteinte à l'intégrité
et à la beauté de l'édifice. |
Au-dessus de ce
portail on trouve une grande baie brisée à deux niveaux, partiellement
défigurée par les arrangements du XIXe siècle. Le premier
niveau comporte cinq lancettes
trilobées, de hauteur décroissante (de part et d'autre d'une
lancette plus haute), séparées par des statues de saints (de
gauche à droite, un inconnu, Saint Jean l'Evangéliste, Saint
Jean-Baptiste, Saint Pierre, Saint Paul, Saint Lazare. Le niveau supérieur
comprend des niches trilobées abritant des statues, organisées
de même façon que les lancettes. |
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La statue du Christ en majesté est partiellement détruite.
Elle est entourée de Madeleine à gauche et de la Vierge
à droite. Chacune des deux femmes est accompagnée d'une ange. |
En faisant le tour de
l'église, on aperçoit, au niveau des travées de l'avant-nef,
de ravissants modillons (animaux
cornés, grotesques divers...). Malheureusement, ils ne sont pas d'époque.
Les quelques éléments d'origine conservés par Viollet-le-Duc
ont été supprimés par des restaurations postérieures. |
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Le chevet,
inspiré du gothique d'Ile-de-France, est très classique, avec
ses chapelles rayonnantes enserrées dans les arcs
boutants allongés. |
La tour Saint-Michel
(38 m de haut), à droite de la façade, est composée
de deux niveaux romans et d'un niveau gothique. Le couvrement de la tour
et la balustrade qui l'entourent
date du XIXe siècle. |
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La tour Saint Antoine (transept,
35 m de haut) devait normalement recevoir une flèche octogonale et
quatre lanternons. Jamais
achevée, Viollet-le-Duc
l'a couverte d'une toiture pour la protéger. La tour est flanquée
d'une petite tourelle d'escalier. |
Les bâtiments monastiques
De ces bâtiments,
il ne subsiste que quelques ruines du réfectoire et la magnifique
salle capitulaire, qui date
de la seconde moitié du XIIe siècle (même si elle a
subi des transformations au XIIe. On pénètre dans cette dernière
par un portail en plein cintre
encadrée de deux baies géminées.
La salle est rectangulaire et divisée en six travées.
Les clefs de voûte sont
ornées de petits médaillons. On trouve notamment l'agnus dei
encadré par le tétramorphe.
On peut également voir des animaux fantastiques, Samson terrassant
le lion, Saint Michel combattant le dragon... |
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