Historique

 

ruines de l'abbatiale          Située dans la haute vallée de l'Oise, à quelques kilomètres de Noyon, l'abbaye d'Ourscamp fut fondée en 1129, sous la houlette de Waleran de Baudemont. Il s'agit d'une abbaye cistercienne, fille de Clairvaux. La première église, achevée en 1134, est consacrée par l'archevêque de Reims. La construction d'une nouvelle abbatiale, accolée à la première par le croisillon nord, est entreprise à partir de 1154 . Elle est achevée vers 1201. Le choeur est agrandi vers 1254.
         En 1358, l'abbaye est pillée par des Navarrais. Au XVII et XVIIIe siècle, les bâtiments conventuels sont reconstruits en style classique.


         En 1792, les moines sont chassés, mais l'abbatiale, proche des champs de bataille, est épargnée pour servir d'infirmerie. Au XIXe siècle, Radix de Sainte Foi se porte acquéreur du domaine et transforme le monastère en château, en faisant abattre la nef. Néanmoins, pour répondre à la mode romantique, il conserve les ruines du choeur. Par la suite, à partir de 1823 et pour un siècle, le monastère devient une filature prospère. En 1915, un bombardement allemand déclenche un important incendie qui n'épargne que l'infirmerie. Enfin, depuis 1941, les serviteurs de Jésus et de Marie occupent les lieux.

 

L'abbatiale

 

         L'abbatiale était de très grande taille (102 mètres de long, 24 de large) même si elle n'était pas très haute (16 mètres). La nef, dont il ne reste rien, comportait neuf travées, aujourd'hui matérialisées par des sapins.
         Le transept, avec ses croisillons de deux travées, était saillant. L'élévation y était à deux niveaux : de grandes arcades et des baies aveugles surmontées d'oculi. Le croisillon nord donnait sur le dortoir des moines.
choeur et transept

 

ogives du déambulatoire Celui-ci, entouré de chapelles rayonnantes, comprenait quatre travées droites, augmentées d'un rond-point à cinq pans. Le squelette du déambulatoire, dépourvu de voûtes, est très intéressant.

 

L'élévation, est à trois niveaux : de grandes arcades, un triforium aveugle, des fenêtres hautes à deux lancettes, surmontées d'oculi.
le chevet

L'infirmerie

 

l'infirmerie L'infirmerie, considérée comme la plus belle infirmerie conventuelle de France, date de 1220. Son rôle a décru avec le nombre de moines. Cependant, on y a toujours emmené les mourants, ce qui explique le surnom de "salle des morts" qui est le sien depuis le XVIIIe siècle. Aujourd'hui, elle est reconvertie en église. Longue de 46 mètres, elle comprend trois vaisseaux de huit travées.

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