Historique
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L'évangélisation des bassins
de l'Escaut et de la Meuse se fait au VIIe siècle. C'est
à cette époque que St Amand, évêque
de Maastricht,
convainc Itte, veuve de Pépin de Landen de fonder une
abbaye. Sa fille, Sainte Gertrude, une maîtresse femme
très lettrée, en est la première abbesse.
L'abbaye abrite deux communautés, l'une d'hommes et l'autre
de femmes. Elle est placée sous les règles de
Saint Colomban et de Saint
Benoît. |
Dans la deuxième moitié du VIIe
siècle, l'abbaye compte plusieurs lieux de culte. L'église
saint Pierre qui est un édifice funéraire, l'église
saint Paul (reconstruite en 992 après un incendie), qui
est un oratoire pour les hommes et l'église Notre Dame,
qui est le principal lieu de culte. L'église reçoit
le soutien des Carolingiens. Charlemagne est un descendant d'une
soeur de Gertrude et se réclame de la sainte. Au IXe
siècle, l'abbaye devient un chapitre
de chanoinesses
et de chanoines. Aux environs de l'an mil est entamée
la reconstruction de l'église saint Pierre sous l'abbatiat
d'Adélaïde, cousine d'Otton III. |
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La construction est achevée en 1046
et l'église, consacrée en présence de l'empereur
Henri III, est rebaptisée Sainte Gertrude. Elle est caractéristique
de l'art mosan et suit un plan ottonien.
Deux incendies en 1166 et 1177 sont immédiatement suivis
de reconstructions. Au XIIIe, le chapitre est séculier
et noble. Il accueille exclusivement des postulantes nobles.
Seize quartiers de noblesse seront exigés au XVIIIe siècle. |
Dans la première partie du XIXe siècle,
des restaurations maladroites sont effectuées. De 1886
à 1911, on restaure le choeur.
Pendant la seconde guerre mondiale, l'église subit de
gros dommages. L'avant-corps occidental est détruit.
La collégiale est restaurée de 1948 à 1984
en plusieurs campagnes. L'abside occidentale, qui avait été
supprimée au XVIIe siècle, est rétablie.
Les nivellois ont choisi par référendum la forme
de la tour centrale. Des deux modèles proposés
- flèche du XIXe siècle (ci-contre) ou tour ottonienne
- ils ont préféré le second, pour notre
plus grand plaisir. |
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