La Merveille

 

On appelle "la Merveille" la partie gothique des bâtiments de l'abbaye du Mont Saint Michel. Ce titre de merveille est dû à la prouesse technique d'avoir superposé trois niveaux de bâtiments. Ici plus qu'ailleurs, les contraintes de recherche de légèreté et de solidité ont été plus fortes qu'ailleurs.

 

 

On distingue deux groupes de bâtiments sur trois niveaux. Le groupe oriental (ci-dessus) est composé de l'aumônerie, la salle des hôtes et du réfectoire. Le groupe occidental (ci-contre) comporte le cellier, la salle des chevaliers et le cloître.

Au premier niveau, l'aumônerie et le cellier servent aujourd'hui d'accueil.


 

Au deuxième niveau à l'est, la salle des hôtes est composée de deux vaisseaux de sept travées voûtées d'ogives. La fonction de cette salle était, comme son nom l'indique, d'accueillir les hôtes de marques de l'abbaye.

 

 

Les deux cheminées servant à la cuisine permettent d'imaginer que les hôtes étaient bien nourris.

 

 

A l'ouest, la salle des chevaliers est plus vaste puisqu'elle comporte quatre nefs de largeurs inégales. Elle est nommée salle des chevaliers par allusion à l'ordre de Saint Michel, fondé par Louis XI, même si l'ordre en question ne s'est jamais réuni dans cette salle. Les cheminées laissent à penser qu'il s'agissait en fait du chauffoir et du scriptorium de l'abbaye.

 

 

Les chapiteaux végétaux se distinguent par leurs tailloirs évidés à la base: c'est une caractéristique normande.

 

 

 

Au-dessus de cette salle, au troisième et dernier niveau, s'élève le cloître qui forme un vaste rectangle.

Les galeries sont couvertes d'une charpente.

 

 

Pour les arcades, l'architecte a adopté un parti original, dicté à la fois par une contrainte architectonique et une recherche esthétique. Deux rangées d'arcades sont disposées en quinconce et des arcs diagonaux relient leurs sommets. La disposition en quiconque permet une meilleure répartition des forces.
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Dans les galeries, les écoinçons entre les arcades sont ornés de motifs végétaux. On y trouvait aussi quelques sculptures, mais la plupart ont été détruites. On voit ainsi les restes d'un saint François, d'un Christ en majesté, d'un Christ en croix et d'un évêque dans la galerie ouest.

 

 

La figure la mieux conservée est celle d'un vigneron dans la galerie est. En revanche, les chapiteaux et les écoinçons donnant sur le jardin sont dépourvus de décor.

 

 

De la galerie est du cloître, on accède au réfectoire : vaste vaisseau couvert en berceau cintré.

 

 

Le mur est percé d'une multitude hautes meurtrières. Les fenêtres, ébrasées, sont séparés par des colonnes. Dans le mur sud est aménagée la chaire du lecteur.

 


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