Intérieur

 

La cathédrale comprend une nef unique (caractéristique qui sera reprise dans le gothique méridional), sans bas-côtés ni transept, à deux travées.
Un narthex très surélevé précède la nef. On y trouve une fresque du XIVe siècle consacrée au péché originel. Il est encadré par deux chapelles latérales. La rose qui l'éclaire est masquée (depuis la nef ) par la tribune d'orgue.
L'originalité de Saint Etienne de Cahors réside dans son architecture à coupoles. Au dessus des deux travées se trouvent deux immenses coupoles. De ce fait, la nef est très large (plus de 20 mètres), pour une longueur plus modeste.


coupole  Cette architecture à coupoles est originale, mais se retrouve néanmoins dans plusieurs édifices de la région, ce qui est un trait caractéristique de l'architecture religieuse entre les vallées du Lot et de la Dordogne (cf. . La cathédrale de Cahors et l'architecture à coupoles en Aquitaine, par le prof. Rey). On en trouve d'autres exemples notamment à Souillac (Lot), ou Périgueux (Dordogne). Selon le professeur Rey, cette architecture tire ses origines des constructions ancestrales de cabanes sur le causse du Quercy (sortes d'igloos en pierre). C'est cet héritage, plus que l'influence byzantine, qui expliquerait le choix de cette architecture à coupoles dans la région.

 

C'est à Cahors que ce type d'architecture a atteint ses plus grandes dimensions, avec des coupoles de 18 mètres de diamètre et dont la clef de voûte s'élève à 32 mètres (Cahors n'est, sur ce point, dépassé que par Sainte Sophie de Constantinople). avec de telles dimensions, les coupoles sont plus larges que hautes; ce qui permet d'éviter la sensation d'écrasement.
L'architecture à coupoles pose de graves problèmes en terme d'équilibre, qui sont résolus à Cahors en partie par l'emploi de piliers robustes (piliers de 4 mètres de côté), qui sont à la fois supports et contreforts. L'utilisation de grandes arcades ( arcs doubleaux et formerets) en forme d'arcs brisés permet aussi de soutenir les poussées. Selon les archéologues, il s'agit d'un des plus anciens exemples d'utilisation d'arcs brisés.

 

 

Sous la coupole orientale, l'élévation est a deux niveaux. Les arcades brisées, peu élevées, donnent sur des chapelles latérales et sont surmontées de trois baies.
Sous la coupole occidentale, on trouve une tribune en stuc côté nord. Côté sud, une chapelle latérale est surmontée d'un rose et d'une baie brisée.
Les fresques de l'intérieur ne présentent pas un intérêt particulier puisque des restaurations du XIXe siècle masquent les originales du XVIe siècle. Seule la peinture de la première coupole a été sauvée. Elle représente le martyr de Saint Etienne et huit prophètes se regardant deux à deux.

 

 

La nef s'ouvre sur un choeur gothique à sept pans où alternent, au premier niveau, de grandes baies à deux lancettes et des baies plus courtes à quatre lancettes surmontées d'un oculus.

Au second niveau, on trouve également une alternance, entre des baies à trois lancettes et des baies à cinq lancettes, plus tassées.

choeur

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