Visite intérieure

 

nef vue du narthex
 La luminosité de Vézelay (par temps ensoleillé) est inégalée : on ne trouve une telle clarté ni dans les grandes églises gothiques, ni dans les petites églises romanes. Cela est dû à la position de l'église au sommet d'une colline), à la blancheur de la pierre, à l'éclairage direct de la nef et également à l'absence de vitraux : mais la lumière orne mieux Vézelay que le plus beau vitrail.

 

 

vaisseau central         La nef romane (62 m de long sur 23 m de large) est couverte d'une voûte en arc légèrement brisé (18,5 m de haut) dont la poussée latérale est concentrée au niveau des arcs doubleaux (la poussée était réfrénée par un tirant, dont on voit encore les crochets, des poutres de bois placées dans la maçonnerie et des contreforts à l'extérieur) et sur les collatéraux (à droite).
vaisseau central

 


Cela permet de percer des ouvertures (une fenêtre haute par travée) dans les murs de la nef, offrant à celle-ci un éclairage direct, ce qui n'est pas le cas de nombreuses églises romanes. L'élévation est à deux niveaux : elle a probablement été choisie pour être en harmonie avec le chevet roman d'Artaud. On peut remarquer les jeux de couleurs de la pierre entre le calcaire blanc (utilisé pour les chapiteaux soutenant les arcs doubleaux, les arcs formerets, les moulures enveloppantes), une pierre locale plus colorée et rugueuse et la bichromie des arcs doubleaux.
élévation de la nef

 

 

        La dernière travée est voûtée d'ogives pour ménager une transition avec le chœur gothique (ci-contre). Elle est donc plus haute que les précédentes. Les fenêtres romanes sont légèrement obstruées par les tours d'angle.

 

Le transept n'est pas très large. Son élévation est similaire à celle du chœur Chaque croisillon comporte deux travées, qui sont dissymétriques au sud : leurs fenêtres hautes ne sont pas exactement symétriques ; l'une comporte au niveau de la tribune une baie géminée tandis que l'autre n'a qu'une baie simple ; seule la première travée comporte une grande arcade. L'ensemble paraît un peu maladroit. Les voûtes sont quadripartites.

 

 

transept sud Les extrémités des croisillons ne comportent pas de grands portails (seulement une petite porte précédée d'une escalier au Nord). Au-dessus de ces portes, une série de petites arcatures aveugles, surmontée d'un triforium à baies géminées unies par un arc en plein cintre, précède trois lancettes qui éclairent le transept.

 


Le chœur gothique, en pierre blanche et lisse, est plus lumineux et plus élevé que la nef. Son élévation à trois niveaux comporte des tribunes à baies géminées surmontées d'un arc en plein cintre et des fenêtres hautes à lancette simple. Les voûtes semblent en contradiction avec les grandes arcades qui leur correspondent : la voûte de la première travée est sexpartite alors qu'elle couvre une arcade simple, la voûte de la seconde travée est quadripartite alors que l'arcade correspondante est divisée en deux.
choeur

 


déambulatoire
Le choeur est entouré d'un déambulatoire à cinq chapelles rayonnantes, peu profondes et percées de grandes baies qui fournissent un éclairage abondant.

 

 

        La crypte a été transformée à l'époque de la reconstruction gothique du chevet. On peut cependant observer des traces des styles antérieurs, notamment une grande niche, peut-être carolingienne, et des éléments datant de l'époque romane : un reste d'escalier, au sud (qui justifie la réouverture d'escaliers à cet endroit par Viollet le Duc), prend appui sur un bloc de pierre qui laisse voir que le sol était plus élevé avant les remaniements gothiques. Actuellement la crypte se compose de trois vaisseaux voûtés d'arêtes. Elle comporte de nombreuses ouvertures qui laisse pénétrer une abondante lumière.

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