La chartreuse Saint-Sauveur a été fondée selon les volontés testamentaires de Vézian Valette, riche marchand de Villefranche de Rouergue. Sa construction débuta en 1452 pour s'achever en 1528. A la révolution, la Chartreuse fut transformée en hôpital. L'organisation des bâtiments reflète les règles de l'ordre des Chartreux.

 

La chapelle conventuelle (1)

           Le auvent polygonal de la chapelle abrite une belle porte en bois du XVe siècle sur laquelle apparaissent deux chartreux. De petite taille, la chapelle comprend une nef unique à trois travées. Les clefs de voûte sont ornées d'écussons et les retombées d'ogive reposent sur des culots en forme de charmants protomés. La première travée, réservée aux frères convers, est séparée des deux autres par un jubé en bois du XVIIIe siècle. Les stalles des moines sont ornées de belles miséricordes représentant essentiellement des animaux. Le choeur est pentagonal. Il abrite un enfeu de style gothique flamboyant, sépulture de Vézian Valette.

 

Le vestibule (2)


           On peut y remarquer des vitraux consacrés à la Vierge. Un autre détail est digne d'intérêt : pour respecter strictement la règle du silence, les chartreux ont adopté un mode de communication particulier pour définir le programme liturgique de la journée. Ils utilisaient une planche en bois comportant de multiples trous dans lesquels on peut enfoncer de petits bouts de bois. A chaque morceau correspond une partie du programme du jour. En passant dans le vestibule, le moine sait donc ce qu'il a à faire.

 

La salle capitulaire (3)

           Les salles capitulaires de l'ordre cartusien se caractérisent par leur non-ouverture sur le cloître. Ici, la salle prend l'aspect d'une chapelle avec des vitraux consacrés au Gloria in excelsis deo.


Le petit cloître (4)

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Il s'agit d'un petit carré orné par des baies de style gothique flamboyant, aux remplages tous différents. Dans la galerie, on peut remarquer les ornements orginaux des retombées d'ogives.

 

Le grand cloître (5)

Ce second cloître se distingue du premier par ses dimensions imposantes et sa grande sobriété. Au centre, une fontaine marque une délimitation entre une partie qui servait de cimetière et le reste de la cour. Les ermitages des chartreux donnaient sur ce cloître. Il y en avait cinq sur la longueur et trois sur la largeur. Chaque ermitage comportait deux étages. Au premier se trouvait un atelier pour le travail manuel et où était stocké le bois de chauffage. Le second était divisé en deux parties : l'une réservée à la prière comprenant un autel consacré à la Vierge, l'autre au coucher.

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Les murs du cloître comportent des ouvertures en baïonnette à côté de chaque ermitage qui servaient au ravitaillement. Les ermitages remplaçaient donc chez les chartreux les salles communes de travail et les dortoirs que l'on trouve chez les autres ordres.

 

Le réfectoire (6)

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Les chartreux ne faisaient usage du réfectoire que le dimanche, pour le seul repas en commun. Il reste aujourd'hui une vaste salle, avec une chaire dont l'escalier est inclus dans le mur, comme à Santa Maria de Huerta (Espagne).

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