Historique

 

vue sur la cathédrale Le Puy-en-Velay est le lieu d'un ancien culte païen, peut-être celte (on observe une influence celtique sur la frise du chevet) ou orientale (les bas-reliefs du chevet ont adopté des motifs orientaux). Plusieurs légendes expliquent l'intérêt porté par les chrétiens à cet endroit: une femme aurait guéri, sur une dalle phonolithique (qu'on trouve aujourd'hui dans l'église). Elle reçoit l'ordre céleste d'avertir l'évêque saint Paulien de construire une église au Puy.

 

 

On raconte aussi qu'un cerf (symbole de l'âme aux prises avec les tentations du monde serait apparu pour délimiter dans la neige les traces du sanctuaire. Enfin, des vieillards auraient apporté aux évêques Vosy et Scutaire les premières reliques de la vierge. Le Puy devient évêché en 593. Jusqu'au IXe siècle, il n'y a pas de pèlerinage vraiment important vers le Puy. A cette époque, le Puy subit la rivalité de l'abbaye de Monastier.
vue sur la cathédrale

 

 

saint jacques

En 950, l'évêque du Puy Godescalc est le premier pèlerin à faire le chemin de Saint Jacques de Compostelle. Après son retour, le Puy devient le point de départ de l'une des voies les plus importantes vers la Galice (via Podiensis).
En 1051, l'évêque reçoit le pallium (le Puy est élevé au rang d'archevêché). en 1077 commence un pèlerinage suivi. Le Puy bénéficie d'abord d'une ferveur populaire avant d'intéresser les puissants. Adhémar de Monteil, évêque du Puy, est nommé chef de la première croisade en 1095 par le pape Urbain II. Le culte se développe sous la protection des rois et des papes qui font du Puy un bastion anti-cathare. De nombreux conciles y sont tenus et les papes y effectuent plusieurs visites. Les jubilés attirent les foules et de nombreuses indulgences sont attachées au pèlerinage.

 

 

Saint Louis fait don d'une vierge reliquaire originaire du Soudan qui est détruite à la Révolution mais dont on a conservé une copie. Au XIXe siècle, on assiste à un engouement du culte marial qui aboutit à une reconnaissance du dogme de l'Immaculée Conception. La cité ponote profite grandement de cette vague qui persiste encore aujourd'hui.

La construction de la cathédrale actuelle commence à la fin du XIe siècle. L'essentiel des travaux est effectué au XIIe siècle. L'ancienne église est utilisée comme chevet. On lui ajoute un clocher, un transept puis une nef de deux travées. Lors d'une deuxième campagne de travaux, deux autres travées sont ajoutées avec un porche. Une troisième campagne permet la construction des dernières travées qui reposent sur des piliers dans le vide.

façade de nuit

 

 

Le porche du For est édifié à la fin du XIIe siècle. Il est surmonté d'une chapelle au XVIe. En 1427, un tremblement de terre rend nécessaire l'ajout d'un gros arc-boutant dans la façade. Celui-ci sera finalement enlevé à la fin du XIXe siècle. Avant le XVIIIe siècle, l'entrée de l'église se faisait par un souterrain qui débouchait presqu'au niveau du choeur. Un nouveau passage est créé par l'archevêque Gallard et provoque la fermeture de l'ancien passage. Une entrée latérale est percée au XIXe siècle. L'église qui menace ruine subit alors de nombreuses restaurations pas toujours heureuses.

 

 

L'architecte Mallay détruit en 1845 une tour défensive du XIIe siècle qui était reliée à la cathédrale par le bâtiment des mâchicoulis. Il fait également disparaître les fresques du croisillon sud. Son successeur, l'architecte Mimey (1865) détruit le chevet et le reconstruit de façon arbitraire. Entre 1885 et 1888, l'architecte Petitgrand reconstitue le clocher pyramidal du chevet. Au XXe siècle, des travaux ont permis de retrouver l'entrée initiale de l'église, par un immense escalier débouchant comme une trappe au coeur de la cathédrale.

 

 


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