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cliquez pour agrandir L'abbaye de Jumièges (près de Rouen et de Saint Georges de Boscherville) fut fondée en 654 par Saint Philibert, grâce à un don que lui fit Clovis II. Elle prospéra jusqu'à ce que les invasions normandes la ruinent (841). La renaissance de l'abbaye se fit en deux étapes. Dans un premier temps, elle reprit vie avec l'arrivée de moines bénédictins en 940. Dans un second temps, elle recouvra son rayonnement d'avant les invasions grâce à Guillaume de Volpiano (le concepteur de la rotonde de Sainte Bégnine de Dijon). Guillaume le Conquérant assista à la consécration de l'abbatiale principale en 1067.

 

  L'abbaye connût une seconde phase de déclin (guerre de Cent ans, relâchement) avant d'être réformée par le congrégation de Saint Maur. Le nouvel essor dû à cette réforme permit d'entreprendre la rénovation de certains bâtiments. Cet effort fut interrompu par la Révolution. Transformée en carrière de pierres, l'abbaye fut rachetée en 1852 par la famille Lepel-Cointet, qui empêcha sa totale déliquescence. Depuis 1947, Jumièges appartient à l'État.
 Aujourd'hui, les bâtiments monastiques ont presque entièrement disparu. Seules quelques pierres permettent de déterminer leur emplacement. En revanche, les deux églises de l'abbaye présentent des ruines splendides et admirablement bien conservées.
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Plan de l'abbaye
1 - Eglise Notre-Dame
2 - Eglise Saint Pierre

 


L'église Notre-Dame

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          La façade occidentale est flanquée de deux tours de 46 mètres de haut. La nef date du XIe siècle. Elle est aujourd'hui sans voûtes, mais ses murs sont presque intacts.

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cliquez pour agrandir Ils laissent apparaître une élévation à trois niveaux, la plus haute de Normandie (25 mètres). Le voûtement d'arêtes des bas-côtés a également été conservé. A la limite avec le transept, on voit l'amorce qu'une tour lanterne, dont il ne subsiste que le mur occidental. Le choeur (XIIIe) est rasé mais on peut voir au sol, les délimitations du déambulatoire. Une des sept chapelles rayonnantes est encore debout.
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On observe parfois une superposition entre des éléments romans et gothiques. Ci-contre, on peut voir une fenêtre gothique inscrite dans une arcature romane (croisillon nord)
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          Depuis l'église Notre-Dame, un passage mène à l'église Saint-Pierre, réservée aux moines.

L'église Saint-Pierre


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          On peut observer une césure stylistique : la façade occidentale et les deux premières travées de la nef sont de style préroman, tandis que le reste de la nef est gothique (XIIIe). A l'intérieur, on aperçoit des restes de décor peint de part et d'autre du portail. Des portes, sur les côtés, ouvraient sur des escaliers qui menaient à la chapelle haute, aujourd'hui invisible. Les restes du choeur datent du XIVe.

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