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Sainte-Foy de Conques
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Visite intérieure



 

Visite intérieure

 

Le plan de l'abbatiale est caractéristique d'une église de pèlerinage, avec ses tribunes larges qui permettaient l'accueil des pèlerins. Ceux-ci entraient par le côté gauche de la nef (le côté Nord, plus sombre), puis la traversaient pour tourner autour du choeur, dans un déambulatoire qui leur permettait d'apercevoir les reliques de Sainte Foy.

 

 

L'étroitesse de l'espace au sol, liée aux contraintes du relief, est contrebalancée par l'élévation des voûtes. L'église atteint en effet 22 mètres de haut pour 56 mètres de long et seulement 15 mètres de large au niveau du transept. Précédée d'un narthex, la nef comporte cinq travées voûtées en berceau cintré (légèrement écrasé).

 

 

L'élévation est à deux niveaux. Les grandes arcades, étroites, sont surmontées de baies géminées correspondant aux tribunes. Les piles sont alternativement cruciformes et rectangulaires. Ces dernières sont agrémentées de colonnes engagées sur leurs quatre faces.

 

 

Parmi les chapiteaux aux motifs variés (ceux des tribunes sont malheureusement inaccessibles), on trouve le jugement de sainte Foy (dernière travée de la nef, pilier nord-ouest).

 

 

La croisée est surmontée d'une coupole gothique du 15e siècle, la précédente s'étant effondrée. Sa clef de voûte est ornée du blason de l'abbé qui l'a fait reconstruire. Le tambour est percé de baies cintrées. Les trompes abritent des statues qui ornaient l'ancienne coupole. Il s'agit de Gabriel (nord-est), Saint Michel (sud-est), Paul (sud-ouest) et Pierre (nord-ouest). A l'est, les statues sont entières, à l'ouest, seules les têtes ont subsisté.

 

 

Les murs de fond des transept présentent une élévation semblable, avec deux étages de deux grandes baies cintrées et un oculus. Deux chapelles, l'une peu profonde (vers le mur extérieur), l'autre plus vaste, s'ouvrent sur chaque bras.

 

 

Au centre du mur nord est représentée l'Annonciation. Les statues en ronde-bosse de Gabriel et de la Vierge sont abritées sous une belle architecture. Marie est accompagnée par une servante (située derrière elle).

 

 

Les statues d'Isaïe (probablement) et de saint Jean-Baptiste, encadrent la scène. Ces éléments faisaient peut-être partie du premier portail.

 

 

On trouve, au sud, la sacristie, couverte de fresques (endommagées) qui relatent l'histoire de sainte Foy.

 

 

Le choeur étroit, possède une élévation a trois niveaux. Les grandes arcades rehaussées, sont surmontées de deux étages d'arcades cintrées alternativement aveugles et ajourées. Une travée droite voûtée en plein cintre s'achève en cul de four.

 

 

Le déambulatoire est voûté d'arêtes. Il est séparé du choeur par une grille en fer forgé dont la légende rapporte qu'elle est faite du fer des menottes des prisonniers que Sainte Foy a libérés.

 

 

Dans leur circuit autour de la grille, les pèlerins donnaient un bout de tissu à un prêtre qui le frottait sur la relique; ce qui faisait du bout de tissu une relique secondaire.

 

 

A l'entrée du déambulatoire (première travée sud), on trouve un chapiteau consacré au sacrifice d'Isaac.

 


               

Les vitraux de Pierre Soulages ont remplacé en 1994 des vitraux plus classiques qu'on trouve aujourd'hui au centre d'art médiéval (en haut du village). Ces derniers obscurcissaient considérablement l'abbatiale et étaient finalement assez éloignés de ce qui existait à l'origine. A l'époque où l'usage des vitraux n'était pas encore répandu, des parchemins occupaient leur place : ils comblaient les fenêtres tout en laissant passer la lumière. L'intention de Pierre Soulages était de se rapprocher de cette luminosité particulière par des vitraux en verre dépoli, à motifs très simples. Après avoir suscité de vives polémiques, ces vitraux sont désormais bien acceptés.

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