Historique
A Bourges, la première église dédiée
à St Etienne date du IIIe siècle. Plusieurs édifices
se succèdent ensuite, parmi lesquels on trouve une cathédrale
romane datant du début du XIe siècle. Le début de la
construction de la cathédrale actuelle est difficile à dater
avec certitude. On le situe généralement en 1195. La nef
est presque achevée en 1265. Dans l'ensemble, la cathédrale
devait être achevée avant le début du XIVe siècle,
bien que la dédicace n'ait eu lieu qu'en 1325. Certains éléments
ont été ajoutés à la fin du XIVe siècle,
dont le fenestrage de la façade principale. |
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Au XVe siècle, l'équilibre de l'édifice
étant menacé, on adjoint un disgracieuxcontrefort
à la tour Sud. On ajoute également des chapelles entre les
contreforts de la nef et du choeur,
et la flèche est remplacée. En 1505, la tour Nord s'écroule,
entraînant avec elle son portail
et une partie des voûtes
attenantes. Les travaux de réparation sont assez lents (de 1508 à
1540). En 1543, on dresse une nouvelle flèche. |
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Un incendie en 1559 et une tempête en 1584 entraînent
de nouvelles réparations. Les guerres de religion causent elles aussi
de nombreux dommages (reliques pillées, jubé détruit).
La quatrième flèche, sitôt construite est aussitôt
détruite. Au XVIIIe siècle, des travaux sont entrepris pour
changer la décoration intérieure. La plupart des éléments
ajoutés à cette époque sont détruits pendant
la révolution. Des restaurations sont pratiquées à
partir de 1829. Elles seront parfois violemment critiquées, notamment
la technique de restauration des tympans.
Bourges, qui constitue avec Chartres, l'une des cathédrale phares
du gothique classique, est à
bien des égards exceptionnelle. La volonté d'unifier les volumes
se traduit par le rejet du plan en forme de croix latine. |
La cathédrale est donc
dépourvue de transept.
Le maître de Bourges a adopté le parti d'un collatéral
double, ce qui vaut à la cathédrale d'avoir sur la façade
occidentale cinq portails et non pas trois portails comme cela se fait d'habitude.
L'existence d'un double collatéral a également rendue possible
une élévation
de type pyramidal, à cinq niveaux. Tous ces partis pris étaient
d'une originalité si profonde qu'ils n'ont pas eu de suite. La cathédrale
de Bourges est donc tout à fait unique en son genre. |
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