Ennezat

 

Guillaume IV, comte de Poitou et duc d'Aquitaine, fonde dans la seconde moitié du XIe siècle un chapitre de chanoines à Ennezat. Le chapitre est dédié au culte des saints Victor et Couronne. L'église date très probablement de la fondation. Elle a été remaniée au XIIIe siècle.

 

 

Le clocher-porche est transformé en narthex ; un collatéral est ajouté au sud ; le chœur est reconstruit dans le style gothique. Faute de moyens financiers, les travaux ne peuvent être poursuivis dans la nef. La façade occidentale et la celle du transept sud ont été fortement restaurées au XIXe siècle.

Extérieurement, l'église d'Ennezat est trop composite pour être gracieuse. Le clocher est quelque peu écrasé par le chœur gothique. De même, ce dernier manque de charme.

 



plan issu d'Auvergne romane, éditions Zodiaque

 

En revanche la croisée du transept et la nef sont restés romans. La croisée est couverte d'une coupole sur trompes, reposant sur des arcs diaphragmes ajourés. Elle est contrebutée par une travée voûtée en demi-berceau. Chaque bras du transept ouvre ensuite sur une absidiole. Les murs de fond sont ornés du traditionnel triplet composé d'un arc en mitre flanqué de deux arcs cintrés.

 

 

Précédée d'un vaste narthex, la nef, assez étroite, comporte quatre travées voûtées par un berceau cintré soutenu par les demi-berceaux des tribunes. Les collatéraux sont voûtés d'arêtes.

 

 

On trouve quelques beaux chapiteaux historiés. Ci-contre, des hommes s'agrippant à des végétaux.

 

 

Le chapiteau le plus remarquable orne le dernier pilier nord de la nef. Il représente le supplice de l'usurier, qui porte son énorme bourse pendue au cou. La banderole porte une inscription qui peut être traduite par quand tu fais de l'usure, tu travailles pour moi.

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