Historique
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La construction de la première cathédrale
de Sées, due à l'évêque saint Latuin,
remonte à 440. Elle est alors dédiée à
saint Gervais et saint Protais. Cette première construction
est détruite lors des invasions normandes. Jusqu'à
la fin du Xe siècle, les éléments historiques
manquent, mais on sait qu'un second édifice, qui ne dure
pas plus d'un siècle, est construit durant cette période.
L'évêque Azon, 986-1006, entreprend une troisième
construction. Mais cet édifice est malencontreusement
incendié en 1047-48 par son propre évêque,
Yves de Bellême, qui voulait déloger des pillards.
Le pape, l'année suivante, le tance sévèrement
: "qu'as-tu fait, perfide, toi qui as brûlé
ta mère ? ". Une nouvelle reconstruction s'achève
en 1126. |
Elle est détruite à nouveau
par un incendie en 1174. La cathédrale actuelle, dédiée
à Notre Dame, est constuite au siècle suivant.
Faute de moyens, les fondations sont négligées,
ce que fragilise l'ensemble de l'édifice, d'autant
plus que le terrain est instable. Le choeur, achevé
à la fin du XIIIe siècle, a servi de modèle
à l'abbaye Saint
Ouen de Rouen. L'église encore inachevée
est consacrée en 1310. Elle subit de graves dommages
pendant la guerre de Cent ans. Des réparations sont
faites au XVe siècle. Au XVIe, la façade menaçant
de s'écrouler, on la dote de puissants contreforts.
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La cathédrale souffre ensuite des guerres de religion.
La charge financière des restaurations suscite des litiges.
On laisse la cathédrale se délabrer, au point
que son accès est interdit en 1740 pour des raisons de
sécurité. Les travaux de restauration sont interrompus
par la Révolution. Il faut attendre l'intervention d'un
disciple de Viollet-le-Duc, Victor Ruprich-Robert, en 1849,
pour que la cathédrale soit entièrement restaurée,
depuis les fondations. |
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