Historique
Pontigny est la seconde abbaye
fille de Cîteaux. Elle fut fondée en 1114 à
l'initiative d'un prêtre d'Auxerrre, Ansius. Hugues de
Mâcon est son premier abbé. L'abbaye, bénéficiant
de la protection des comtes de Champagne, prospère et
essaime à son tour, jusqu'en Hongrie. L'abbatiale a probablement
été construite en 2 périodes, entre 1130
et 1190. De nombreuses modifications furent introduites dans
les plans en cours de construction, ce qui fait de Pontigny
une église protogothique. |
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Les dimensions de l'église
permettant d'accueillir de nombreux moines, l'essaimage devient
moins nécessaire.
Pontigny fut le refuge de trois archevêques de Canterbury
: Thomas Becket (avant son assassinat en 1170 sur les ordres
de Henri II Plantagenêt), le théologien Etienne
Langton et Edmond Rich. Ce dernier est enterré à
l'abbaye. Canonisé en 1240, il est vénéré
sous le nom de Saint Edme. Son corps repose toujours dans une
châsse baroque.
Pendant la guerre de Cent ans, l'abbaye est pillée. Le
XVIe siècle lui est néfaste : elle passe sous
le régime de la commende,
puis est saccagée pendant les guerres de religion. |
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La libre élection des abbés
est rétablie trop tard (1666): la Révolution vient
interrompre la réforme de la vie monastique. Si l'église
est respectée (elle devient une église paroissiale
en 1801), les bâtiments monastiques, vendus, servent de
carrière. |
En 1905, Pontigny est rachetée
par Paul Desjardins, qui y organise les décades de Pontigny,
rassemblements d'intellectuels (Gide, Malraux...). Depuis 1967,
l'abbaye est occupée par LADAPT (Ligue pour l'adaptation
des diminués physiques au travail). L'architecture de
Pontigny illustre l'humilité recherchée par l'art
cistercien originel, tel que l'a décrit Saint
Bernard de Clairvaux. Le seul clocher, en bois, a été
détruit en 1792... |
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