Historique
La tombe de saint Hilaire,
évêque de Poitiers (de 352 à 368) est
l'objet d'un important pèlerinage, dès la fin
du IVe-début du Ve siècle. En 507, Clovis, ayant
établi un campement autour de Poitiers aurait reçu
de saint Hilaire l'ordre d'attaquer les hérétiques,
selon Grégoire de Tours. Suite à cette "apparition",
Clovis se montre très généreux avec les
chanoines de saint Hilaire.
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La basilique est incendiée,
suite aux attaques successives des arabes (732) et normandes
(863). Elle est ensuite fortifiée au Xe siècle,
sous l'autorité des comtes de Poitou.
C'est à la fin du Xe - début du XIe siècle que la basilique
est reconstruite pour accueillir le flot croissant de pèlerins. Elle
est consacrée en 1049. Cette période est l'apogée de
la basilique: en 1074, le pape Grégoire VII la place sous la tutelle
directe de Rome.
Seulement couverte d'une charpente de bois, on voûte l'église
en pierre au début du XIIe. Ce voûtement entraîne des
remaniements considérables dans la structure de l'édifice
: on modifie alors les piles de la nef
et des bas-côtés
pour pouvoir supporter la nouvelle charge.
A partir de 1562, les guerres de religion affectent l'église. Malmené,
le clocher finit par s'effondrer en 1590. |
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Saint Hilaire reste un haut lieu de dévotion jusqu'à
la Révolution. Vendue comme bien national, l'église
sert de carrière. En 1804, elle est rendue au culte,
mais la charge des restaurations à entreprendre repose
entièrement sur les paroissiens : on décide d'abandonner
la partie ouest de l'édifice pour concentrer les efforts
sur la partie est. La façade et les premières
travées de la nef disparaissent donc. Des restaurations
sont entreprises entre 1850 et 1875: elles visent à rebâtir
la partie ouest de la nef. |
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