Les saints sont des intercesseurs que l'on invoque fréquemment pour obtenir une grâce de Dieu (une guérison, par exemple). L'Eglise tente de contrôler le culte des saints en limitant la naissance de cultes spontanés et en récupérant ceux qui se sont développés en dehors de son autorité. Les reliques sont les objets sur lesquels se focalise le culte des saints. Les monastères en sont les principaux détenteurs, revendiquant ainsi une position d'intermédiaire entre les deux mondes. Capables d'attirer des flux importants de pèlerins, elles revêtent une grande importance stratégique et chaque église souhaite alors posséder sa ou ses reliques. Pour en permettre, une meilleure répartition, on autorise au Xe le prélèvement de parcelles du corps (auparavant interdit) : le saint est censé être présent tout entier dans chaque petit morceau de sa dépouille. Le désir de posséder des reliques conduit à des comportements extrêmes : les futurs saints agonisant sont guettés, on leur rogne les ongles et on s'empare de morceaux de leur linceul. Si l'Eglise ferme généralement les yeux sur ces adorations qui tournent à la superstition, certains condamnent ces excès et les pratiques magiques établies autour des reliques. La magnificence des reliquaires témoignent de l'importance qui leur est donnée.

 

 

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Les reliques de Sainte Foy (trésor de l'abbatiale Sainte Foy de Conques)

Cette châsse est un des plus beaux exemples de reliquaire - statue. Elle représente la Sainte elle-même. Pour en savoir plus, voir Conques.

 

 

Ce reliquaire, que l'on peut trouver dans le trésor de la Cathédrale de Rouen, est en revanche beaucoup plus classique.
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Les reliquaires peuvent adopter la forme de l'os qu'ils abritent. On trouve donc des chefs-reliquaires (à gauche) ou des bras-reliquaires (à droite).

Musée du Louvre :

Chef-reliquaire, Limoges, fin XIIIe
Bras reliquaire de Saint Luc, Naples, 1336-1338, trésor de Médina del Campo


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