Historique

 

pont saint benézet Bénezet était un modeste pâtre du Vivarais de la fin du XIIe siècle. Un beau jour, il entendit une voix divine qui lui donna l'ordre de se rendre à Avignon pour y construire un pont sur le Rhône. Quand le petit pâtre annonce son projet à l'évêque d'Avignon, il se heurte aux moqueries de la hiérarchie ecclésiastique et l'évêque le met au défi de soulever une énorme pierre qui restait de la construction de la cathédrale (Notre Dame des Doms) pour prouver qu'il est l'envoyé de Dieu. Le saint s'exécute, prend la pierre et va la jeter dans le Rhône: ce sera la première pierre du pont. Par la suite, Bénezet et ses disciples fondent l'ordre de l'oeuvre pour financer la construction du pont.

 

 

Longtemps conservé dans la chapelle saint Bénezet du pont, les reliques du saint sont aujourd'hui dispersées dans plusieurs édifices religieux.

La chapelle qui porte le nom du saint a été achevée en 1184. Au XIIIe siècle, elle est divisée en deux sur sa hauteur. A la chapelle basse qui reste romane se superpose donc une chapelle gothique dédiée à saint Nicolas, protecteur de la confrérie des nautoniers. Avignon était l'une des voies empruntée par les nombreux pèlerins compostellans venus d'Italie pour traverser le Rhône. Il était de coutume de se recueillir dans les chapelles au passage du pont.

chapelles superposées

 

Histoire du pont

 

fort Saint André Le pont saint Bénezet enjambe le Rhône pour relier Avignon à Villeneuve-lès-Avignon. C'est la plus ancienne construction sur le Rhône et longtemps elle fut la première qu'on rencontrait en remontant le Rhône.
Le pont était long de 850 mètres et ses 22 arches franchissaient deux bras du Rhône séparés par l'île de la Barthelasse. La première construction, en bois, prend place entre 1177 et 1185, vraisemblablement sur des bases romaines. Après une crue destructrice au XIIIe siècle, le pont est reconstruit en pierre.

 

 

Il prend une importance stratégique au XIVe car il relie un espace appartenant au royaume de France et la cité des papes. C'est pourquoi il était entouré de structures défensives permettant une surveillance mutuelle : la tour Philippe le Bel (ci-contre) et le Fort Saint André (ci-dessus), côté France, faisaient face au Châtelet, côté papes. En 1582, on perce des dégorgeoirs dans les piles. Celles-ci, affaiblies, cèdent une à une. A partir de 1668, on laisse le pont se dégrader sans chercher à réparer les dégâts des crues. Aujourd'hui il ne reste que quatre arches.

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